Le conflit israélo-palestinien, avive les passions, non pas depuis la
création de l’État d'Israël comme beaucoup le laisse entendre, mais
depuis que cet État perpétue une occupation injuste, illégale et
meurtrière. Au Proche Orient, nous ne sommes pas face à une "guerre de
religions". Les bombardements de Gaza n'ont avoir ni avec la religion,
ni avec les origines. En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, nous
sommes en présence d'un colonisateur et d'un colonisé. Il est important
de faire cette première distinction, car tout ce dont on accuse
aujourd'hui les camarades qui se mobilisent pour la Palestine repose sur
cette confusion initiale. Ce que nous dénonçons aujourd'hui, c'est un
problème politique. Nous dénonçons la politique colonialiste et
intolérante d'un gouvernement de coalition de la droite et de
l'extrême-droite. (...)
C'était en tout cas sans compter sur les remarques que nous avons pu
entendre, stupéfaits puis écœurés, à propos des jeunes qui se battent
pour défendre le droit à l'existence et à la sécurité d'un Etat
palestinien. Il s'est trouvé qu'en France, nous ne pouvions pas dénoncer
la politique colonialiste de Benjamin Netanyahou et du Likoud sans être
pointés du doigt par certains comme des antisionistes, voire même des
antisémites... Que de mots, que de maux. Alors même que de nombreuses
voix en Israël s'élèvent contre cette politique, nous avons entendu, y
compris parmi nos propres rangs, des réserves concernant notre position,
et des mots d’une violence parfois inouïe à notre encontre. Ces
personnes qui nous pointent du doigt, nous mettent, d’une phrase, dans
le même sac que Soral, Dieudonné et consorts et commettent l'erreur de
transformer une revendication politique et humaine en un affrontement
religieux et communautaire, en une « guerre de civilisations ».
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