vendredi 30 mai 2014

SI LA FRANCE VEUT RESTER DIGNE DE L EUROPE, SI LA FRANCE.......

 



ELLE PEUT COMPTER SUR LA MOBILISATION 
DES INDIGENTS DE LA REPUBLIQUE
VENUS DE LEURS EXOTIQUES BANLIEUES 
POUR PORTER UNE PAROLE DE RESISTANCE
PLACE DE LA BASTILLE


http://www.liberation.fr/politiques/2014/05/29/les-jeunes-dans-la-rue-contre-le-front-de-la-haine_1029783


                                     ELLE PEUT COMPTER
                                  SUR LA MOBILISATION 
ET LE SOUTIEN 
DE L'AVANT-GARDE 
ARTISTIQUE ET INTELLECTUELLE




SUR DES PERDANTS DE MOINS EN MOINS DOCILES
QUI REFUSENT POURTANT DE PARTICIPER
A CE PETIT JEU SANS ENJEUX
QUI SE JOUE CONTRE EUX


jeudi 29 mai 2014

SYMPATHy FOR THE DEVIL :dissidences frontistes contre néoconservatisme socialiste



La claque fut violente, la sanction était attendue... les mauvaises langues diront que la gauche institutionnelle a pris l'habitude depuis le 21 avril 2002 de collectionner les revers et les infortunes, elle semble désormais trouvé son terrain d'élection, sa part de marché, non dans la normalité, mais dans la médiocrité  (à 15 % nous sommes proches de la nullité), ce qui finit par faire fuir même les plus motivés de ses partisans comme moi ; le résultat des élections européennes confirme la sanction des Municipales, le Front National va de succès en succès, il est désormais installé durablement dans le paysage politique français, et n'en déplaise aux déçus du Nouvel Observateur ou de la Règle du jeu, son ascension apparaît pour l'instant comme irrésistible en raison même des adversaires médiocres, indigents et pour tout dire ennuyants qui s'efforcent dans une grandiloquence toujours plus ridicule de barrer la route "à la bête immonde au ventre toujours fécond". Que serait en effet la misère politique française sans ces pisse-froids aux slogans éculés dont le sens s'est perdu à force d'être ânonnés par des militants zombies sous surveillance des toujours actuels "appareils idéologiques d'état", et que dire des mots d'ordre ampoulés devant lesquels tout réfractaire est coupable d'intelligence avec l'ennemiAh ! refuser de défiler avec le clergé du Bien, s'amuser de son catéchisme qui ne cesse d'infantiliser des citoyens qu'il prétend pourtant éveiller, de ses officiants, de leur morale mortifère et préférer le diable, ses envoûtements, ses plaisirs défendus, refuser leur paradis et préférer aller voir tel Orphée ce qu'il en est des enfers, de l'interdit, de la transgression... Nos élites sont en panique moins en raison de la percée du Front National que de son succès dans leurs bastions, avec des thématiques autrefois leurs (l'état social), auprès d'électeurs qui hier encore déléguaient à la grande noblesse socialiste la dure tâche de rendre cette vie plus supportable ; entourés de tous les clercs formés par les plus grandes écoles et universités, ils ne comprennent plus ni la société qui votent ou a cessé de voter, ni leur propre fonction dans un système de domination dont eux et leurs pairs sont les principaux bénéficiaires, à l'exception de tous les autres. Ils prétendent incarner le changement, certains d'entre eux le croient même sincèrement, il faut pourtant l'admettre, ils sont toujours là et pour longtemps ; leurs artifices ont maintenant cessé d'amuser, la supériorité morale dont ils habillaient leur néant intellectuel (le parti du progrès contre la réaction) ne produit plus les heureux résultats d'hier car les talents et les intelligences se font rares aussi ; N'est pas Mendès-France ou Blum qui veut ; Manuel Vals n'est ni libéral, ni social-démocrate, ni socialiste, il est tout simplement ridicule, c'est un mauvais acteur qui lit un script que visiblement il ne comprend pas, un peu comme son alter ego Nicolas Sarkozy, il n'est qu'à observer comment il surjoue quand il parle de "république", de "démocratie", de "fascisme" encore un petit effort il pourra prétendre à un second rôle dans Plus Belle la vie ...
La "résistance" commence à s'organiser, manifestations, tribunes alarmistes désopilantes et pitoyables à la fois... sous la férule bienveillante d'une bureaucratie socialiste qui, circonstance aggravante, avait pourtant pour elle tous les pouvoirs de la république (Régions, sénat, assemblée nationale) sans compter la servilité d'une presse aux abois qui peine à boucler ses fins de mois et qui sur Dieudonné comme sur l'Ukraine tient ses sources des mains mêmes des ministres concernés. Ah le revival ORTF, le seul grand succès de ce gouvernement... C'est dire si l'ordre et la sécurité devaient régner dans les têtes grâce à cette puissance de frappe. Hélas rien ne fonctionne plus, tout fout l'camp ma bonne dame, les ouvriers, les employés, le lumpen, les banlieues, et même les jeunes... tous semblent céder aux sirènes de la dissidence, de la désobéissance, tous nègres-marrons bien décidés à se débarrasser de ces maîtres à penser, à vivre, à voter, qui prétendaient hier parler et agir en leur nom, en les écrasant des chaines de leur compassion intéressée. 
Le socialisme est une chose morte en France, parti sans troupes et sans idées, dont les derniers cercles se trouvent être aussi ceux du pouvoir républicain, ils parlent le langage de l'universalité et gèrent avant tout le positionnement et les avantages de leur caste. Ce n'est pas la France qui a peur ou qui est en danger, mais la situation économique, sociale, symbolique notablement avantageuse de ces héritiers, rentiers, gagnants à la loterie sociologique et qui se découvrent toujours plus minoritaires entourés de perdants, de déclassés d'outsiders, déchaînés dans tous les sens du terme. D'où la panique et la fuite en avant autoritaire et sécuritaire d'un VALs dont journalistes, éditorialistes, intellectuels préparent à grands renforts d'éloges, d'éléments de langage, d'exégèses flatteuses, la candidature prochaine pour les présidentielles de 2017...
Le parti socialiste semble voué à connaître le sort funeste qui fut celui du Parti radical autrefois, une existence groupusculaire, quelques notables, peu de militants, un passé prestigieux mais révolu ... comme si une période historique s'achevait sous nos yeux, soulignant le divorce grandissant entre des formes et formules politiques héritées mais désormais inactuelles et une société en pleine mutation qui cherche le langage de ses manques, de ses aspirations, de ses révoltes. Dans ce monde en délitement dont les notables socialistes savent se protéger, la vie des idées se jouent pour les perdants, les exclus, les  outsiders et autres déclassés non dans le républicanisme ou le catéchisme de gauche (c'est le langage dominant et celui de la domination) mais à ses marges, dans ses lieux interdits, parmi ses spectres et ses infréquentables. Il est souvent rappelé par les voix autorisées et critiques de intelligentsia que la première défaite de la gauche fut d'abord culturelle, elle a en effet cessé d'exercer son hégémonie et ses valeurs sur l'ensemble de la société, la droite a déplacé le curseur des représentations et a imposé ses débats et ses mots d'ordre et ce d'autant plus facilement que la gauche renonçant à représenter une alternative a validé et adopté les thématiques et le langage d'un adversaire désormais décomplexé et sur tous les sujets incontournable. On pourrait objecter que cette hégémonie culturelle de la gauche ne s'est réalisée dans les faits qu'après 1981 grâce à tous les leviers de l'état aux mains du pouvoir socialiste et que cette culture d'état n'a cessé d'être contestée à mesure que la société civile vivait son rapport à la république et à l'état sur le mode du conflit ou de la défiance. Ajoutons que cette culture de caste, produite par une minorité à destination de l'ensemble de la société s'est avérée incapable de se renouveler en raison de sa logique endogamique qui fonctionne sur l'entre-soi et l'allégeance aux antipodes de la "société ouverte" qu'elle ne cesse pourtant de promouvoir sur un plan théorique et idéal. Les élites progressistes d'hier sont devenues conservatrices, elles ont trahi la promesse d'émancipation qu'elles portaient, MArx avait raison sur ce point, si la bourgeoisie devait être dépassée c'était avant tout parce qu'elle n'avait pas réalisé totalement le programme qu'elle s'était fixée et qu'à la domination d'hier elle avait fini par ajouter la sienne et tant de  nouvelles servitudes. Aussi peut-on expliquer le succès du front national non comme une montée de la "haine", de la xénophobie ou d'un nationalisme étroit mais bien comme le choix subversif et transgressif de l'option la plus contraire à l'ordre moral qui s'impose verticalement du haut vers le bas et qui participe d'une domination culturelle, économique et sociale, un doigt d'honneur, une quenelle maximale des recalés au "meilleur des mondes" et à son "cercle de raison", la réponse rageuse et nihiliste des perdants aux gagnants et à leurs nombreuses inconséquences. Ce n'est pas la société qui s'est droitisée, c'est la gauche qui en gagnant ses places et ses rentes via ses succès électoraux s'est installée au pouvoir jusqu'à s'y confondre et s'y perdre sans le transformer. Dans l'après 68 la droite réformiste a certes su moderniser en partie le pays mais sans doute bien timidement au regard des aspirations d'une jeunesse révolutionnaire ; le situationnisme, la gauche prolétarienne et la nébuleuse maoïste sans parler de ceux qui furent tentés par l'action terroriste... les options radicales, hors du cercle de la raison civique et démocratique, possédaient une force d'attraction, de séduction et d'envoûtement qui cristallisaient les débats, portaient les propositions les plus audacieuses, se donnaient comme des laboratoires d'utopies théoriques et concrets (l'université ouverte de Vincennes, la clinique des Bordes, le mouvement autogestionnaire pour ne citer que quelques exemples fameux). A l'heure où le socialisme d'état ("le vieux monde") impose administrativement son univers de représentations et de références, que la gauche radicale partage en grande partie (voir l’œcuménisme des manifestations contre le racisme ou en faveur du féminisme par exemple comme si tout devait simplement se réduire à des questions de valeurs et de morale), c'est à la marge de l’extrême droite que se reconstruit le moment négatif d'une dialectique que l'on croyait rangée dans les poubelles de l'histoire, des formes et des figures de radicalité et de dissidence plus proches paradoxalement des groupuscules gauchistes des années 70 que de la ligne dure du groupe Occident. On a peut-être oublié à force de "diaboliser" les dissidents et les mécréants, réfractaires au meilleur des mondes solférinien, de comprendre ce qu'il y a d'absolument nouveau dans le succès d' Egalité et Réconciliation, association présidée par Alain SOral ou dans le travail des Indigènes de la République ; des auteurs peu cités dans les milieux autorisés (sulfureux ? dangereux ? infréquentables ?) qu'ils soient d'hier ou d'aujourd'hui, et dans des lectures souvent peu académiques, paradoxalement une réflexion ouverte sur le monde qui reprend la dialectique du local et du global, appuyée sur des parcours biographiques singuliers (Soral est l'exact contraire de l'intellectuel, de l'expert et du savant), des échanges avec l'étranger notamment grâce à Internet et aux réseaux sociaux, une indépendance qui rappelle furieusement la contre-culture (les lieux habituels de formatage de la pensée, presse, radio, tv sont à leur grand désespoir aujourd'hui débordés par la révolution numérique), un bricolage théorique post-moderne qui n'a rien de très scientifique mais s'avère finalement très productif en terme d'imaginaire politique (et c'est déjà l'essentiel du travail en la matière) et renouvelle assurément la pensée critique et contestataire, une tentative d'exister dans une forme traditionnelle (une association pour les uns, un parti pour les autres) qui dissimule toute la vie underground qui s'agite sous de telles structures (au contraire du Ps), et last but not least un succès certain auprès d'un public qui a sans doute très peu à voir avec le lectorat grisonnant du Monde, bref une ouverture sur la jeunesse, sur les jeunesses, et ses galériens qui échappent désormais aux associations des "potes" socialistes, et à leurs opérations de contrôle comme celle-ci :
C’est donc ensemble que nous appelons les forces progressistes, les jeunes et les salariés, à s’unir afin de soutenir la jeunesse et créer une dynamique populaire.
L’ensemble de nos organisations appellent donc la jeunesse et l’ensemble de la population se retrouvant dans les valeurs d’égalité, de liberté et de solidarité que nous portons à se rassembler le jeudi 29 mai à 14 heures sur la place de la Bastille à Paris et partout en France, pour affirmer que la France du Front national à 25% n’est pas la leur !
Appel signé par l’Unef, la FIDL, l’UNL, Osez le féminisme, la Maison des potes, les Jeunes socialistes, les Jeunes communistes, les jeunes du Parti de gauche, les jeunes de la Gauche unitaire, les jeunes d'Ensemble, les Jeunes écologistes, les Jeunes radicaux de gauche.
Le vieux monde socialiste n'en finit pas de finir (ne parlons pas de l'UMP, parti des plus de 60 ans), les révoltés d'hier ne comprennent pas que les insoumis d'aujourd'hui ne reprennent pas le flambeau héroïque de ce qui fut le combat de leur jeunesse. La gauche ne veut de la jeunesse que si elle respecte le catéchisme socialiste, ses éléments de langage, ses thématiques, ses solutions, salade, tomates, oignons... En matière de dissidence et de subversion, le clivage gauche/droite n'a aucun sens, ce sont les partis de gouvernement, les insiders, les notables installés, qui découpent ainsi la société en blocs identitaires statiques et identifiables, qu'ils s'agit de contrôler et de soumettre par quelques opérations de diversion, quelque os à ronger, à grands renforts de subventions et d'associations d'utilité publique of course. Les outsiders sont hors de tout parti, ils empruntent les armes théoriques et pratiques ici et là au gré des rencontres (Marx et Mauras !!!), des nécessités et des enthousiasmes, afin de tracer la route improbable du héros picaresque qu'ils resteront longtemps. La gauche intellectuelle n'a sur les dissidences contemporaines qu'un discours moral, vaguement paternalisme, qui joue sur les ficelles les plus grossières (l'extrême droite présentée comme une sorte de croquemitaine, de "démon", de Freddy Krueger, on lira à ce propos le dernier opus de Pierre André Taguief consacré à l'antilepénisme ordinaire), j'imagine sans mal ce qu'un mauvais garçon comme Jean-Louis Brau aurait pu rapporter de "gai savoir" de la fréquentation de pareilles "canailles" et je sais qu'Isou a sur ces sujets (l’antisémitisme, le nationalisme, la xénophobie) réussi le tour de force de faire rentrer dans la théorie économique et politique la voyoucratie, les miliciens, la jeunesse délinquante ou protestataire, sa contre-culture subversive... autant de figures de la négativité qui de l'expérience de leur marginalité interrogent les frontières visibles ou non qui hiérarchisent le corps social, la mobilité qu'il accepte ou non, la diversité des places et de leurs occupants, la nature du contrat social qui lie ceux qui se tiennent au centre du "cercle de la raison démocratique" et ceux qui tenus au dehors préparent les prochaines insurrections faute de mieux.

L'AFFAIRE DIEUDONNE, précédents et perspectives :portrait de l'homme de lettres en indicateur de police




"Pourtant le gouvernement entendait avoir la main sur les écrivains, surveiller et diriger leur inspiration (...). En même temps on  s'efforçait d’encourager les littérateurs réputés moraux, et l'Empereur payait de sa personne en leur adressant des billets assez flatteurs dans la genre de celui qu'il écrivait à Ponsard, auteur d'une comédie intitulée La Bourse, représentée à l'Odéon en 1856, et où la spéculation et  l'agiotage étaient combattus : "persévérez, Monsieur, votre nouveau succès vous y oblige, dans cette voie de moralité trop rarement peut-être suivie au théâtre, et si digne pourtant des auteurs appelés comme vous à y laisser une belle réputation".
Ainsi l'intention du gouvernement était que l'art fût utile aux  mœurs et collaborât en même temps à la conservation du régime politique. Ce devait être un instrument de règne ; certains disaient : de police. Il y eut beaucoup d'auteurs qui ne négligèrent pas ces indications ; il y en eût même qui, pour se rendre agréables à l'empereur, poussèrent dans ce sens un peu plus qu'il n'eût fallu. Passe encore que le docteur Véron, dans un ouvrage obscur intitulé Quatre ans de Règne (1857) émît l'idée d'instituer une grande commission gouvernementale composée mi-partie de membres de l'Académie et d'hommes politiques, pour proposer et décerner des prix aux œuvres les plus morales ; mais on fut plus surpris, après 1870, de trouver, dans les papiers de la famille impériale, une note secrète adressée par Sainte-Beuve au cabinet de l'empereur le 31 mars 1856. Le futur (faut-il dire l'aspirant ?) sénateur y conseillait au gouvernement d'agir par l'intermédiaire de la Société des Gens de Lettres et la Société des auteurs dramatiques en proposant une direction morale aux travaux de l'esprit, en indiquant les sujets à traiter, et en faisant passer cela par des secours accordés aux auteurs pauvres. Il justifiait ces propositions au moyen de considérants du genre : "La littérature jusqu'ici a toujours été abandonnée à elle-même et elle s'en est mal trouvée ; la société s'en est aussi mal trouvée. Sous la Restauration cette littérature était encore contenue par des doctrines et des espèces de principe ; sous le régime des 18 années, elle n'a plus rien eu qui la contînt, et le désir du gain, joint au besoin de faire du bruit, a produit beaucoup d’œuvres qui ont contribué à la dissolution des pouvoirs publics et des idées".
C'était, comme on le voit, une variante de l'art social : l'art gouvernemental et conservateur. La note de Sainte-Beuve resta ignorée, bien entendu, mais elle était l'expression de tendances qui se manifestaient assez ouvertement, et qui n'étaient pas unanimement approuvées, même parmi ceux qui soutenaient avec le plus d'ardeur la doctrine de l'art utile et de la littérature morale. De bons esprits avaient peine à admettre qu'il fût désormais désavantageux pour la littérature d'être, comme le disait Sainte-Beuve, abandonnée à elle-même. Il y eut des manifestations en sens inverse, dont l'une au moins fut retentissante, celle de Laprade, monarchiste pourtant. A la suite d'un article de Sainte-Beuve, Laprade publia dans LE Correspondant du 25 novembre 1861 une satire véhémente, Les Muses d’État, où il dénonçait et raillait les efforts de l'Empire pour enrégimenter les écrivains, les ranger sous sa discipline et les plier à ses vues. Il y était aussi question de l'aide que la critique de Sainte-Beuve prêtait à cette entreprise :
Un jour viendra, ce jour rêvé par Sainte-Beuve,
Où les Muses d’État, nous tenant sous la main,
Enrégimenteront chez nous l'esprit humain.
Selon le numéro, selon l'arme et le grade,
Nous verrons les Beaux-arts défiler la Parade...
A vous, heureux auteurs, les croix, les missions,
Les succès consacrés par vingt éditions,
Et dans le Moniteur en six longues colonnes
Le Causeur du lundi vous tressant des couronnes,
Qui sait même ? à l'école où se font nos penseurs,
Enseignant ce beau style aux futurs professeurs...
D'obliques délateurs
Au coin de bons journaux surveillent les auteurs
Tout prêts à souligner, quand leur zèle s'alarme,
Le mot qui peut donner quelque prise au gendarme.
Il faut être content sil pleut, sil fait soleil,
s'il fait chaud, s'il fait froid : "ayez le teint vermeil ;
Je déteste les gens maigres, à face pâle ;
celui qui ne rit pas mérite qu'on l'empale,
Dit l'ombre qui vous suit en comptant tous vos pas ;
Empoignez-moi ce gueux qui ne s'amuse pas..."
A la suite de cette publication, Laprade, alors professeur à la Faculté de Lyon, et inamovible, fut révoqué".

Albert Cassagne, La théorie de l'art pour l'art, Hachette 1906, reprint Champ Vallon (p. 113 114)

dimanche 4 mai 2014

HUMOUR SOCIALISTE...

           

Valls en appelle aux jeunes pour les européennes 

(http://www.liberation.fr/politiques/2014/05/03/europeennes-valls-appelle-a-ne-pas-laisser-le-terrain-a-l-extreme-droite_1009946)

                                                                                                                                                                    


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