"Les Français de
souche sont peu à peu remplacés et comme l’assimilation ne fonctionne
que pour une partie seulement de cette nouvelle population
extra-européenne (celle qui a eu la volonté de s’assimiler), la France
s’expose mécaniquement à la perspective de ne plus être, d’ici une ou
deux décennies, ce qu’elle a été depuis son origine c’est-à-dire une
nation de souche européenne et de culture chrétienne. Ce phénomène n’est
pas propre à la France. D’autres pays d’Europe occidentale le
connaissent et les États-Unis aussi qui voient leur population WASP
(White Anglo-Saxon Protestants) en voie de minorisation.
Or je suis certain qu’il existe une majorité des Français qui ne
veulent pas voir la France perdre sa civilisation et je suis certain
aussi qu’une majorité politique peut se construire avant 2017 autour de
cette idée que Marine Le Pen incarne mieux que quiconque. Il n’y aucune
autre solution crédible que de construire cette majorité avec ceux qui
ont déjà compris le lien entre le défi islamique intérieur et le défi
islamique extérieur.
De ce point de vue, le sort des minorités chrétiennes d’Orient,
projection dans l’avenir de ce que pourraient vivre les Français dans
une France majoritairement islamisée, comme le sort des Juifs de France
de plus en plus victimes de brimades quand il ne s’agit pas de violence,
devraient aider les Français à comprendre que l’unité de la France ne
va plus de soi et que de grands périls pèsent sur elle.
Le nouvel antisémitisme vient d’une partie de la communauté musulmane
qui associe les Juifs à la politique d’Israël. Les manifestations
pro-palestiniennes récentes ont apporté la preuve évidente, d’une part
que la cause palestinienne est devenue une cause islamiste, d’autre part
que l’antisionisme ne cherche même plus à s’y distinguer de
l’antisémitisme (on a même vu dans ces manifestations des pancartes se
référant à Mohammed Merah, tueur d’enfants juifs). Bien évidemment, tout
Français lucide n’est pas dupe quant au jeu symétrique du
communautarisme juif, lequel a ses propres raisons de se victimiser pour
soutenir la logique d’émigration vers Israël. Mais l’exagération ou
l’instrumentalisation n’enlèvent rien à cette réalité implacable que les
enseignants de l’Education nationale relèvent depuis des années
maintenant dans les copies de beaucoup d’élèves issus de l’immigration. Un
pan entier et important de la population de nationalité française
d’origine arabo-maghrébine et musulmane n’est plus seulement
antisioniste, il est antisémite."
Aymerci Chauprade
http://blog.realpolitik.tv/
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