lundi 22 septembre 2008


Derrièrelasalledebains, petit éditeur underground au sein de l'underground, s'enrichit d'une nouvelle collection initiée par Frédéric Acquaviva et ouvre les hostilités avec les rééditions de textes de Gil Wolman, Jean-Louis Brau et Gabriel Pomerand. Affaire à suivre de très près quand on sait que le prochain texte est un brûlot d'Isou himself ! Pour en savoir plus : http://derrierelasalledebains.blogspot.com

jeudi 18 septembre 2008

WOLMAN AU CIPM !!!!!





"Ce programme, Gil Joseph Wolman l’illustre d’une manière exemplaire, lui l’invisible, l’intouchable, le hors-caste, qui sût s’abriter de toute dérive, alors que son adhésion à quelque groupe que ce soit l’aurait déjà définitivement sorti de l’oubli. Mais pour son malheur présent, c’est du seul Lettrisme dont Wolman fit en réalité partie, puisqu’exclu par son protocolaire ami Guy Debord, (©André Breton), de la naissance de l’Internationale Situationniste, ce soit-disant dépassement des arts que Wolman n’a pu s’empêcher de métamorphoser, avec facilité (« Plus c’est facile, plus c’est beau »)..Souvent confondu en situationniste ou en Internationale Lettriste (qu’est-ce que c’est ?), Wolman, en réalité, croisa Isou dont du reste, seul, il conserve le nom dans sa fameuse biographie muée en oeuvre d’art La vie d’artiste (1976), entre parenthèses oeuvre paradigmatique de la tendance « l’art c’est la vie » qui en une seule oeuvre balaie Fluxus. Isou serait la fin, lui, un début, selon ses propres termes. Isou invente puisque systématise la poésie à base de lettres et de sons nouveaux, corporels (1946). Rapidement, Wolman détruit les lettres pour le souffle, obligeant Isou à se repositionner. Car Wolman n’est pas le disciple docile (« pas de père, que des fils. »), surtout vis-à-vis de jeunes amis héroïques, peu, si peu à vouloir l’impossible bouleversement de tout. Entre Isou et sa Créatique et Debord et son renoncement à l’art (mais pas à Canal +), Wolman incarne cette troisième voie, celle d’un solitaire qui énonce en funambule les bases d’une société poétique de la manière la plus subversive qui soit, c’est-à-dire en toute clandestinité. Une troisième voie qui ne serait pas une simple position, mais peut-être la réunion des deux autres, tel The Third Mind de Gysin et Burroughs (...)." Frédéric Acquaviva

jeudi 4 septembre 2008

Exposition en italie :LE LETTRISME AU DELA DE LA FEMINITUDE


Micheline Hachette
Woodie Roehmer
Anne-Catherine Caron
Virginie Caraven

Villa Cernigliaro Demeure historique
I – 13817 Sordevolo Biella, Via Clemente Vercellone 4 Tél. 015.2562793

Exposition du 11/10 au 16/11/2008
Ouverture: vendredi, samedi, dimanche de14h à 19h et sur rendez-vous. Entrée gratuite
Vernissage samedi 11 octobre à 18 heures
Sala dei poeti: Table ronde: La création et les femmes, avec Edda Melon, Sandro Ricaldone, Anne-Catherine Caron, Carlotta Cernigliaro.
Performance: Anne-Catherine Caron réalise son roman imaginaire De la Carritude en Lettrisme

«Je suis partisan de la femme créatrice du type George Sand, Berthe Morisot, Marie Curie, Marie Laurencin, je suis partisan de la personnalité capable d'avancer avec les hommes créateurs, ou avec des producteurs ajustés aux novateurs, vers la société paradisiaque».
Isidore Isou

« Murmure de femmes autour du Lettrisme. C’est de la conjonction d’un lieu, du mouvement d’avant-garde lettriste et du concept de «femmes» que la présente manifestation a pu voir le jour.
Le lieu, dit Villa Cernigliaro, immergé dans le paysage piémontais de Sordevolo, est réputé pour être un ancien foyer de la résistance anti-fasciste italienne. Son âme est aujourd’hui incarnée par Carlotta Cernigliaro qui a courageusement choisi d’y accueillir les tendances les plus progressistes des courants de l’expression artistique contemporaine.
Parmi eux, le Lettrisme, auquel, dans ce cadre, cette hôtesse éclairée a déjà donné à voir différents aspects de ses apports.
En 2005, la Villa avait déjà présenté Isidore Isou, Initiation à la Haute Volupté, qui proposait un ensemble de sérigraphies éditées par Francesco Conz d’après les pages marquées par la poly-écriture du roman du même titre que le créateur du Lettrisme avait fait paraître en 1960. De même, en 2007, avec Collection lettriste : intime et ultime, elle accueillera l’ensemble des artistes représentatifs du groupe lettriste, dont les œuvres choisies par les deux «curatori», Roland Sabatier et moi-même, étaient disséminées et mises en scène dans la plupart de ses salles historiques.
Aujourd’hui, c’est à l’exposition de quatre artistes féminines de cette tendance avant-gardiste qu’elle nous convie. Micheline Hachette, Woodie Roehmer, Anne-Catherine Caron et Virginie Caraven se retrouvent là pour avoir continûment et sans relâche défendu par leurs œuvres et leurs actions les conceptions esthétiques neuves dont Isidore Isou posait les fondements, dès 1945, en arrivant à Paris après avoir abandonné sa Roumanie natale durement meurtrie par la Seconde Guerre mondiale.
En complément d’inédits apports culturels, les théories économiques de cet auteur, en rapport avec l’étude de l’ensemble des catégories sociales du marché, l’ont conduit, dans le cadre de la mise en valeur de l’externité et en relation avec l’émergence, dans le courant des années 70, des revendications féministes nombreuses, à exprimer, sur ce sujet, le point de vue du Soulèvement de la Jeunesse et de l’Economie Nucléaire.
C’est dans le contexte de ce mouvement et, précisément dans cette visée, que la distinction des femmes, artistes de ce groupe, pleinement accomplie dans la présente manifestation, avait déjà connu des précédents par le passé. Le premier regroupement de femmes lettristes au sein d’expositions autonomes remonte à 1978 et se concrétisera par une exposition intitulée «Sept femmes lettristes», présentée à la Librairie-Galerie Fabrice Bayarré; un autre à la galerie Bernard Felli aura lieu en 1989, sous le titre de «Féminins lettristes». Plus récemment, c’est au Musée d’Art Contemporain d’Albisola que cette option prendra un tour plus politique et social avec «Le Lettrisme au-delà de la féminitude». C’est ce même ensemble qui se voit prolongé et augmenté, notamment sur ce double plan, aujourd’hui, à la Villa Cernigliaro. »

Anne-Catherine Caron, extraits du catalogue de l’exposition (160 pages, avec des textes d’Isidore Isou et d’Anne-Catherine Caron: «Murmure de femmes autour du Lettrisme» et 87 reproductions dont de nombreuses inédites).

Commissaire de l’exposition: Anne-Catherine Caron
Direction artistique et coordination générale: Carlotta Cernigliaro
Gestione organizzativa e tecnica Buonsegno società cooperativa sociale
Direction administrative: Pierluigi Perinotto
Service de Presse: Dina Pierallini

Pour informations: - Zero Gravità Carlotta Cernigliaro +39 3386130616 - 015-2562174
info@villacernigliaro.it www.villacernigliaro.it www.zerogravita.it- Art&Design Dina Pierallini +39 338 3895367 dina.pierallini@fastwebnet.it www.dinapierallini.com

Villa Cernigliaro Demeure historique