Au delà du mot d'ordre anarchiste NI DIEU NI MAÎTRE, notre mot d'ordre, qui, par besoin de répondre d'une façon symétrique, au slogan antérieur peut paraître, à certains, exagéré - notre mot d'ordre, disons-nous, est : TOUS DIEUX, TOUS MAÎTRES, (...)
Les politiciens ont par leurs partisans, l'éducation, les écoles, les universités, on ne le répétera jamais assez, les ministères économiques ("les affaires"). Ils sont nuls, arriérés, ils ont des conceptions sclérosées, en retard de plusieurs générations, opportunistes, en essayant de s'adapter, selon les révoltes, les mécontentements de leurs électeurs, désespérés de leur état, de leurs sacrifices, dilapidés par les Elus, gangsters démagogues, employés volés et trompés par les politiciens des partis de gauche, de droite et du centre, leurs partisans et conseillers démagogues, gangsters, chefs de régime d'incapables, inaptes à résoudre la moindre crise, afin de constituer une société d'abondance et de bonheur dont nous possédons les biens et les moyens cachés embrouillés par nos "représentants" et leurs acolytes, maîtres de notre création, de notre production, de notre économie, et enfin de notre culture et de notre société. (...)
Il faut commencer par changer l'enseignement arriéré, fragmentaire et falsificateur puis forger la planification d'une société d'abondance et de bonheur, en tenant compte de ce qu'Aristote, déjà, appelait la "libéralité' (ce que les sociétés primitives appelaient la mana, le potlach), bien compris sans lesquels on ne peut pas vivre (...)
Il faut revenir aux vérités exprimées par les créateurs de la République Française et de toutes les républiques du monde, vérités devenues hypocrites et risibles : Liberté, égalité, fraternité ! (....) Les chefs d'entreprise n'ont aucun intérêt à ce que la société s'écroule, qu'il y ait la guerre ou la révolution criminelle, où ils risquent d'être dépossédés de tous leurs biens, et même tués, à cause de l'incapacité des politiciens, considérés comme leurs représentants ou comme des individus plus responsables que d'autres à défendre leurs intérêts. Les comités du patronat, les dirigeants, les responsables des entreprises, doivent dépasser leurs soucis professionnels, se sentir responsables de la population du pays, et canaliser celle-ci en fonction des emplois élargis d'une société d'abondance et de bonheur. Sans l'investissement, sans l'intervention des mieux nantis, l'ensemble social s'écroule dans la misère, la révolte et la destruction des structures sociales. Sans une conception créatrice générale, sans l'explication d'une bonne conception de reconversion, dans des temps plus ou moins proches, on se retrouvera plus ou moins vite dans une époque de surproduction et d'encombrement des fonctions, de crise économique débouchant sur la guerre et la révolution. Les chefs d'entreprise doivent s'entourer de partenaires économiques intelligents, aptes à les aider, à se convertir à des époques de déstabilisation, dues toujours, à des arrivées de nouveaux ambitieux, porteurs de procédés inédits, d'inventions et de découvertes.
Isidore Isou, Critique du Marxisme-Léninisme, in Union de la Jeunese, des Créateurs, des Producteurs conscients numéro 1 décembre 1997
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