EXTRAIT "J’en parlais hier avec R., jeune gilet jaune arabe et voilée, qui travaille comme assistante à domicile auprès de personnes âgées. J’en suis alors venu, avec elle, à l’idée que la meilleure chose que le mouvement des gilets jaunes a apporté, c’est précisément le fait que des racistes, dans les défilés, côtoient des personnes avec lesquelles ils n’auraient pas frayé dans un autre contexte : des rebeus des banlieues, des gauchos, etc. Parce que, dans les cortèges, ils discutent. ils cohabitent. Ils échangent des idées. Il se rendent compte qu’ils ont des intérêts communs. Des ennemis communs. Ils subissent en commun une répression injuste. Et c’est ceci qui fait évoluer les mentalités, plus qu’une « pédagogie » maladroite venue d’en haut. (...)
Les gilets jaunes, ce sont des citoyens dominés qui se réapproprient la chose publique. Notre devoir, à gauche, et d’être à leur côté. Au milieu d’eux. Mais pour ça, il faut sortir de son bureau. Il faut parler aux gens. Quels qu’ils soient. D’où ils puissent venir. Fussent-ils d’extrême-droite (quitte à s’engueuler avec eux). Ou même des transfuges de la sociale-démocratie tentant de s’acheter à grands frais une conscience libertaire."
Du « confusionnisme » intellectuel et des intellectuels confus : réponse à P. Corcuff
texte complet publié sur Mediapart I C I
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