samedi 15 janvier 2011
SALUT A TOI LE TUNISIEN !
mardi 11 janvier 2011
ALGERIE : "NOUS NE NOUS EXCUSERONS PAS D'ETRE VIVANTS"
source :
Ghania Mouffock
http://www.indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1191
jeudi 6 janvier 2011
VERS UN SOULEVEMENT DE LA JEUNESSE ? LES COMMUNISTES S'Y METTENT AUSSI !
La droite propose d'abaisser la majorité pénale à 16 ans? Si l'on est adulte à 16 ans, répondent Emmanuelle Becker, conseillère de Paris (PCF), et Ian Brossat, président du groupe PCF/PG au Conseil de Paris, alors il faut abaisser le droit de vote au même âge.
(...) Malheureusement, la liste de ce que l'on refuse à la jeunesse ne s'arrête pas là, et c'est tout le problème. Pas de travail pour elle, puisque le «non-emploi» des jeunes (ou leur production low-cost : piges, stages, free-lance) sert de variable d'ajustement dans la politique de «non-lutte» contre le chômage. Pas de logement puisque pas d'emploi (qui d'ailleurs ne suffit plus à payer un loyer, encore moins à acheter un bien). Pas de retraite, demain, non plus. Et l'on remarquera avec le sociologue Louis Chauvel que «les derniers retraités aisés du début du baby-boom décident de l'appauvrissement des générations nées trop tard, victimes muettes d'enjeux où leur absence est sciemment organisée» (Le Monde du 3 janvier 2010). Souvenons-nous à cet égard de la condescendance des ministres au moment des manifestations contre la réforme des retraites –qui renvoyaient les chers bambins (lycéens, donc bientôt condamnables par un tribunal de droit commun) à leurs études.
De plus en plus d'experts, d'universitaires, mais aussi de jeunes et de moins jeunes évoquent une «génération sacrifiée», comme on parlait de «génération perdue» après le bain de sang de la première guerre mondiale. Ils ont raison. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont pas expié les crimes de leurs pères dans les tranchées, ils payent pour eux tous les jours, dans leurs études (dégradées, sans débouchés), dans leur travail, dans leur santé et leur bien-être. Il est temps de les entendre. De les considérer comme des membres à part entière de notre société et de notre démocratie dès 16 ans. Pas d'en envoyer certains en prison. Pas d'attendre leur entrée sur le marché (réel) du travail (dont l'âge moyen recule, il avoisine 30 ans, aujourd'hui). Pas d'attendre qu'ils soient propriétaires (quarante ans plus tard), ou à la retraite (peut-être). Certains demandent à la jeunesse de mieux les respecter : encore faudrait-il qu'ils respectent la jeunesse.
LA JEUNESSE EN INSURRECTION : PROCHAINEMENT EN FRANCE ?
ALGER (AP) — Des jeunes ont incendié des bâtiments et jeté des pierres sur des policiers mercredi soir dans le quartier populaire de Bal el-Oued, à Alger, laissant éclater leur colère contre le chômage chronique qui les touche et les récentes hausses de prix de produits de première nécessité.
Des policiers patrouillaient jeudi dans le quartier où les tensions restaient palpables. Mercredi soir, un commissariat et une boutique de téléphonie mobile ont été incendiés.
Ces derniers jours, le lait, le sucre et la farine ont augmenté. Les jeunes Algériens sont de plus en plus mécontents des inégalités dans la répartition des richesses de leur pays.
Certains confient avoir été inspirés par leurs voisins tunisiens qui protestent depuis quelques semaines contre le chômage. Ces manifestations violentes ont fait au moins trois morts. AP
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110106.FAP3232/emeutes-dans-le-quartier-algerois-de-bab-el-oued.html
SOUTIEN ET SOLIDARITE AVEC LES MANIFESTANTS EN TUNISIE
http://www.liberation.fr/monde/01012311728-tunisie-la-colere-est-dans-la-rue
lundi 3 janvier 2011
comptes cruels de la jeunesse 3
Extrait d'une tibune de Louis Chauvel dans Le Monde : "Quels sont les symptômes de ce mal-être collectif ? Les plus visibles relèvent des difficultés de la jeunesse. Nous le savons, trente-cinq ans après l'extension du chômage de masse, la jeunesse a servi de variable d'ajustement. Chômage record, baisse des salaires et des niveaux de vie, précarisation, développement de poches de travail quasi gratuit (stages, piges, free-lance, exonération de charges, etc.), nouvelle pauvreté de la jeunesse, état de santé problématique et faible recours aux soins, absence d'horizon lisible.
En une décennie, nous n'avons pas progressé - c'est une litote. Nous observons un triple déclassement. Scolaire d'abord, la jeunesse étant maintenant de classe moyenne du point de vue des diplômes, mais en deçà de la classe ouvrière du point de vue des revenus. Au-delà de la valeur des diplômes, le déclassement est aussi intergénérationnel, avec une multiplication attendue des trajectoires sociales descendantes par rapport aux parents.
Il est aussi systémique, puisque, avec la chute des nouvelles générations, ce sont leurs droits sociaux futurs qui sont remis en cause : leur développement humain aujourd'hui, leur capacité à élever leurs enfants demain, et leurs retraites après-demain. Il s'agit donc de la régression du système social dans son entier, et pas simplement celui d'individus. Par-dessus tout, une frustration générale envahit les esprits devant l'accumulation des promesses non tenues : celle du retour au plein-emploi grâce au départ à la retraite des premiers-nés du baby-boom (rapport Teulade de 1999), de meilleurs emplois par la croissance scolaire, dans un contexte où le travail seul ne permet plus de se loger. Il s'ensuit une colère, voire une haine, qui se détecte clairement dans la jeunesse de 2010 et que le mouvement sur les retraites a paradoxalement canalisée.
Il reste que la symptomatologie n'est pas un diagnostic. Celui-ci relève du refus collectif de regarder lucidement notre long terme, et du caractère profondément conservateur, rentier, de la société française dans son entier. Le comportement patrimonial des possédants français accumulant de l'assurance-vie et des logements vides, tout comme leurs grands-parents serraient leurs lingots, relève de la même frilosité."
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/03/les-jeunes-sont-mal-partis_1460368_3232.html#ens_id=1433180
dimanche 2 janvier 2011
COMPTES CRUELS DE LA JEUNESSE 2
Les jeunes générations sont-elles "déclassées" ? Vont-elles connaître un destin social moins favorable que leurs aînées ? La récession a relancé le débat. La réponse dépend des instruments de mesure utilisés. Sur la durée, nos sociétés continuent de s’enrichir, ce qui profite aux générations qui se succèdent. En outre, les mobilités sociales ascendantes [1]demeurent, pour le moment, plus nombreuses que les mobilités descendantes. Mais les jeunes générations n’ont pas rêvé : le déclassement est loin d’être un fantasme. Les mobilités descendantes s’accroissent, les mêmes diplômes ne permettent plus d’accéder aux mêmes emplois et les conditions d’emploi se sont nettement dégradées. Les jeunes subissent bien plus lourdement que les générations précédentes les conséquences de la crise.
suite de l'article :
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1356