mercredi 24 février 2010
SOUTIEN A ALI SOUMARE !!!
vendredi 19 février 2010
LA PENSEE TROGLODYTE FRANCHIT UNE FOIS DE PLUS LE MUR DU CON !
Certes Claude Allègre brille par son outrance et il paraît difficile de le suivre quand il se laisse aller à l'insulte mais rien n'est plus surprenant que la manière dont la recherche scientifique est invitée à faire profil bas, à s'effacer devant toutes sortes de lobbies ; aux États-Unis les orthodoxies religieuses voudraient bien mettre au pas la science mais que penser ici d'une nébuleuse nourrie de Orwell mal digéré qui sur le mode du catastrophisme obscurantiste s'impose dans l'espace public en slogans simplificateurs et en intimidations qui visent à empêcher le citoyen d'être informé, le scientifique de chercher et surtout souhaiteraient visiblement imposer à tous leurs tics et leurs tocs : petit extrait de cette lèpre de l'intelligence :
"Prenant acte du naufrage de sa campagne de promotion, la Commission nationale du débat public (CNDP) annonce ce mercredi 3 février 2010 l’annulation de ses trois dernières réunions prévues à Montpellier le 9 février, à Nantes le 16 février et à Paris le 23 février 2010.
Pour sauver la face, elle improvise en lieu et place des visio-conférences d’experts sur Internet, invitant les internautes à leur poser des questions par mail et par téléphone, comme dans n’importe quel talk-show à la radio ou à la télé.
Après la conduite de Grenoble subie le 1er décembre 2009, Jean Bergougnoux, président de la CNDP-Nanos, avait claironné à la manière du général Mac Arthur qu’il reviendrait. "A Grenoble, le débat n’est que suspendu, il n’est pas annulé, et reprendra sous une autre forme", déclarait-il le soir du 1er décembre [1] . Confirmation le 26 janvier à L’Express.fr [2] : "Je me suis promis d’y retourner".
On voit qu’il n’en est rien pour l’instant, à notre vif regret. Nous espérions rendre à M. Bergougnoux le Pipeau d’Or que nous lui avions décerné lors d’un précédent passage, et qu’il a oublié d’emporter dans sa prompte retraite.
Nous avions appelé au boycott et au sabotage de la campagne de promotion du nanomonde par la CNDP. L’échec de cette mascarade est une bonne nouvelle. Les dispositifs d’acceptabilité et de "démocratie technique" ont été démasqués et défaits. En dépit de moyens considérables, et de l’explosion d’un budget initial de deux millions d’euros fourni par le ministère de l’Ecologie. Explosion sur laquelle les journalistes ne manqueront de demander des comptes.
Nous menons depuis janvier 2003 le débat public sur les nanotechnologies et l’avènement du nanomonde à travers des livres, des films, des articles, des émissions de radio, des réunions publiques, des manifestations, et nous allons continuer avec tous les opposants à la tyrannie technologique, qui partout en France ont fait dérailler le train publicitaire des nanotechnologies. Et en tout premier lieu avec les collectifs anti-nanos de Montpellier, de Nantes et de Paris, qui poursuivront, eux, leur travail d’information, d’alerte, et de débat direct dans les mois à venir.
Quant à nous, nous invitons les rhônalpins à Grenoble les 5 et 6 février pour le 3e café luddite avec l’historien François Jarrige, auteur de Face au monstre mécanique (http://www.piecesetmaindoeuvre.com/...)."
in www.reporterre.net/spip.php?article915
Assurément, les sciences et les techniques doivent faire l'objet dans leurs usages d'un choix éclairé, le débat éthique contradictoire est légitime ; encore faut-il qu'il reste quelque espace aux scientifiques pour y apporter leur substance. Le catastrophisme entretenu à dessein sur la question du réchauffement climatique n'aide pas forcément le citoyen à mieux comprendre et à opérer des choix en conséquence, pire encore cela réduit des questions complexes qui ont besoin d'une authentique vulgarisation à des caricatures qui sont autant de faillites de l'intelligence critique. Ne faisons pas de procès politique a priori à la recherche scientifique, ce ne sont pas les scientifiques qui décident si oui ou nom un pays doit faire sien par exemple le nucléaire, ce sont des choix politiques qui intéressent chacun et il n'est pas en ce domaine plus douteux que ces groupuscules qui prétendant parler au non de tous (du bien, du bon, du vrai) finissent par vouloir décider pour tous.
jeudi 18 février 2010
LIBERALISME ET JUSTICE SOCIALE
La lecture de ce livre démontre s'il en était le caractère hautement périssable des doxas au regard des contributions historiques de la pensée : le marxisme comme le freudisme ont dominé les esprits pendant des générations (le "fameux horizon indépassable de notre temps" lancé par Sartre), les épigones de Levi-Strauss ont décliné le structuralisme dans tous les champs de l'activité humaine, les universités américaines sont "Derridés" et pratiquent tout azimuts la déconstruction... Et puis un jour, de cela il ne reste rien ou un nom Derrida, Levi-Strauss, Freud, Marx... renvoyé à ses forces et aussi à ses insuffisances, contesté sur le terrain qu'il occupait par des nouveaux arrivants qui veulent faire mieux, aller plus loin, ailleurs... Que la gauche s'entête encore à suivre les spectres que représentent les épigones tardifs de Bourdieu, Badiou ou encore Foucauld pour prétendre solutionner la question de la justice sociale ne témoigne que de sa volonté d'apporter sa contribution au maintien de la plus grande ignorance en ce domaine. Isou débarrassé des étiquettes réductrices (gauche/droite) avait publié une remarquable Histoire du Socialisme, il avait dans ses cartons une Histoire du Libéralisme, tant pour lui l'un et l'autre comprenaient des apports essentiels à l'intelligence politique des problèmes sociaux et à la formation de propositions nouvelles. Qui à gauche aura cette liberté intellectuelle là d'aller du côté des libéraux pour au moins se remettre à réfléchir ?
mardi 16 février 2010
no retreat for outsiders !
La gauche est bien dans son rôle quand elle souligne la faillite du tout "sécuritaire", le "flic" comme seule réponse à une ce qui reste un problème social qui nous concerne tous et qui à ce jour demeure sans solution. Mais que nous propose donc la gauche "radicale" ou "réformiste" incapable de dépasser quelques fondamentaux (Rousseau, Marx) qui ne sont plus nécessairement les plus pertinents pour aborder ces conduites transgressives et leur donner une issue sociale ? Qu'attendre d'une gauche qui demande toujours plus de moyens (financiers et humains) pour soutenir une Education Nationale surbureaucratisée incapable d'assurer les missions que la société lui a confiées et ce sans jamais s'interroger sur les raisons de cette inefficacité qui désormais est connue de tous ? Où finira-t-elle par se perdre cette jeunesse qui doit se découvrir aujourd'hui si seule... Que doit-elle penser des ainés avant tout affairés à l'épineuse réforme de leurs retraites (sujet certes important) quand elle ne sait pas même quand elle pourra entrer dans la vie active, avec quelle formation "bidon" ou quel diplôme "pour rire", à quelles conditions et pour quelles sordides perspectives ?