Belle planche où l'équivoque Wolmanienne joue sa pleine finesse qui est aussi sa puissance : NOUS ETIONS CONTRE LE POUVOIR DES MOTS/CONTRE LE POUVOIR ou faut-il davantage lire LE POUVOIR DES MOTS CONTRE LE POUVOIR ? La seconde proposition renvoie à la faillite du détournement, comme l'écriture automatique d'hier devenue poncif, tic et manière de littératurer à moindre frais, présentée comme l'arme définitive de la guerilla situationniste dans le champ culturel, à défaut d'un prolétariat en insurrection. Les mots d'ordre affichés, dans tous les sens, en mai 68 ("fin de la société spectaculaire et marchande"), une fois les batailles de l'histoire achevées, nous reviennent modestement par la petite porte autrefois méprisée de l'Art et des aventures, non moins décisives que celles de l'économie politique dans un projet transformation de la société, qui s'y jouent. Mais la réthorique marxisante a stérilisé les esprits, les langues et les consciences tandis que l'artiste Wolman tel l'obscur travailleur envisagé par Rimbaud, abandonné en cours de route, continuait à explorer, à défaire les discours, les concepts, les représentations devenus les mots d'ordre exclusifs d'un nouveau dogmatisme.
mardi 21 octobre 2008
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