Un ami hier soir m'a fait remarquer que
j'avais fort peu "posté" et commenté cette dernière élection
présidentielle qui aura vu tant de certitudes vaciller et de figures notables disparaître ; il semblait s'étonner
de ce silence et ne savait s'il fallait le considérer comme un désintérêt définitif
de la chose politique ou le signe d'un désenchantement observé chez bien des
"déçus" et des "rincés" du quinquennat, décevant à bien des
égards, de François Hollande. LA victoire éclair d'un d'Emmanuel Macron,
présenté comme la figure héroïque d'une nécessité de renouvellement et de
dépassement de l'offre installée, la sortie inattendue, voire
l'effondrement des deux partis qui avaient structuré le champ politique depuis
des décennies, la prime accordée aux candidats "populistes" (le terme
n'est ici en rien péjoratif) se disputant la représentation d'un électorat
populaire abandonné par la gauche institutionnelle, la refondation d'un paysage
politique sur la base de nouveaux pôles d'attraction (gagnants vs perdants,
péri-urbain vs gentrification, société ouverte vs repli national... liste non
exhaustive, une paire n'excluant pas une combinaison avec d'autres !) ... voilà
bien qui devait interpeller le commentateur attentif et le citoyen toujours un
peu engagé.
Et sans doute, je me sentais
d'autant moins enclin à commenter cette suite de surprises que dans une
certaine mesure j'avais autrefois espéré qu'elles viendraient perturber les deux précédentes élections. Quand il y a quelques années
Frédéric Acquaviva me demanda de présenter le volet politique du lettrisme dans
le cadre de sa collection naissante, de le mettre en résonance avec les enjeux
économiques et sociaux du temps, à l'usage d'un lectorat néophyte et sans doute
peu au fait du lettrisme dans ses dimensions politiques et économiques, j'avais
encore en tête les discussions houleuses autour de la présence de Ségolène
Royal aux primaires, les lignes traditionnelles qui commençaient déjà à bouger
(les fameux procès en "droitisation"), l'élection d'un Nicolas
Sarkozy capable d'imposer, pour un moment, de nouveaux visages face à des
caciques socialistes abonnés aux plateaux tv et aux défaites depuis des années,
se découvrant étonnamment "datés", "déphasés" par ces
nouveaux-venus promus contre toute attente. Malgré la forte polarisation institutionnelle
(gauche/droite et les alternances attendues), se dessinait un besoin
irrépressible de changement, non de figures ou de noms, mais d'abord de
paradigme. La montée du Front national, l'attrait qu'il exerce indéniablement sur un
électorat jeune, les émeutes de 2005 et leur prolongement dans l'émergence d'un
islam politique supplantant les partis d'encadrement de la jeunesse des
quartiers "défavorisés" (PS, Pc) , laissaient entrevoir de nouvelles
lignes de tension et des fractures sociologiques autant que générationnelles.
L'opposition entre insiders/outsiders longtemps envisagée à la marge des clivages
traditionnels n'a cessé depuis de se renforcer, de devenir toujours plus centrale, à mesure que le Parti socialiste,
ancien porte-voix de la question "sociale" capable de rassembler sous
un programme commun étudiants, ouvriers, cadres supérieurs et même des
entrepreneurs - rentrait dans ce cercle de "raison" promu par Alain
Minc, qui n'est rien d'autre que l'explication que les gagnants proposent aux
perdants pour justifier cette cruelle division des fortunes et des infortunes. L'économie nucléaire d'ISou permettait d'entrer dans la complexité sociale et économique contemporaine par une porte dérobée, en retrait et aussi en surplomb, elle offrait une lisibilité nouvelle aux figurants mineurs d'une actualité qui semblait démentir les grands récits enseignés. Les jeunes représentaient le prototype de l'outsider qui sans place reconnue sur le marché régulé ou libre cherche à y entrer, à y être reconnu et victorieux. L'externité est aujourd'hui une condition qui n'est plus celle d'une minorité, le cercle de la raison avec ses insiders heureux ne cesse de se réduire, l'ancien salariat autrefois protégé est en voie d'externalisation, il rejoint les exclus et les perdants d'une nouvelle donne historique qui n'a que faire de sa mélancolie, les jeunes qui ne voient plus pourquoi ils devraient "perdre leur vie à essayer de la gagner" dans un marché malthusien (la mondialisation heureuse est à usage restreint) et fortement dégradé retrouvent le sens du négatif. Les grandes villes gentrifiées regardent d'un air inquiet les fleurs maladives
qui poussent au delà du périphérique sur le bitume sans poésie des banlieues à
qui on a tant menti, elles perçoivent interloquées les plaintes qui viennent de
plus loin, des zones péri-urbaines où parfois presque tout (le socialisme, l'état,
l'emploi, le logement, l'école) a cessé de fonctionner et où la révolte sociale
et le colère contre le monde installé prend le visage de l'extrême droite. On lira avec profit Libération (ici) et Le Figaro (là) même si le spectre d'un retour de la lutte des classes au sens marxiste n'a guère ici de sens en la circonstance ; il s'agit désormais d'une opposition plus fondamentale entre des "surclassés" et des "déclassés". Ces
mondes sociaux se comprennent-ils encore ? Emmanuel Macron a su cristalliser un "désir d'avenir " et de changement, il a gagné en pointant l'inactualité des clivages politiques entretenus à dessein et les impasses des dogmes partisans ; il a misé sur le volontarisme
œcuménique (aux hommes et aux femmes de bonne volonté) contre l'esprit
sectaire et partisan, et s'est appuyé sur l'insatisfaction ressentie par nombre
de citoyens face à une bipolarisation de la vie politique devenue une impasse.
En outsider il s'est d'abord présenté pour pointer le paradoxe de tous les
conservatismes à gauche autant qu'à droite qui prétendent garantir efficacité
économique et justice sociale alors que les politiques menées et les
alternances mécaniques ont montré à quel point le statu quo ne permettait
d'atteindre ni l'un ni l'autre de ces deux objectifs.
Mais reste une certaine
perplexité à l'heure où l'on aimerait se réjouir et y croire... et pour
reprendre la formule consacrée d'Alain Badiou : de quoi Emmanuel Macron est-il finalement le nom ? L'outsider politique fait ses meilleurs scores non chez les catégories
les plus marginalisées, les plus exposées à une mondialisation qui définit une
nouvelle donne sociale en rebattant les cartes entre des gagnants et des
perdants, mais bien au contraire chez ceux et celles qui sont les mieux
intégrés au modèle économique dominant (cadres supérieurs) ou chez ceux qui peu
tentés par les aventures politiques car ayant effectivement trop à perdre (les
retraités notamment qui ne veulent pas voir leurs pensions et leur épargne s'évanouir dans un retour au franc qui les ruinerait sans doute) voit dans le candidat du mouvement En marche une garantie et une sécurité. On se souviendra
lors des Primaires à droite du succès de François Fillon chez ces mêmes
retraités.
Il peut donc apparaître paradoxal que la figure d'un renouveau de
l'offre politique (par son âge, par son refus de l'opposition stérile entre
droite et gauche) soit portée par ceux-là même qui n'ont aucun intérêt au
changement. Et que penser de tous ces ralliés de la classe politique dont
certains étaient déjà bien installés sous la présidence Mitterand... Cours
cours camarade Macron le "'vieux monde" est avec toi... D'où
l'impression d'une victoire en trompe-l'oeil même si celle-ci ne préjuge en
rien de ce que le candidat, qui dit avoir pris la mesure de la situation
inédite dont il hérite, en fera ou pas : ou il sera le candidat vigilant des
insiders qui valide un ordre du monde inégalitaire où le malheur va aux
perdants (vae victis) et la mondialisation heureuse aux "biens nés",
ou il sera le Président de cette troisième voie, réformiste et inclusive qu'a
voulu incarner sans talent, sans conviction et sans succès François Hollande.
On peut déjà lui faire crédit de redonner au libéralisme, et donc à
l'initiative privée, un peu de sa valeur héroïque : non l'entrepreneur n'est pas
l'ennemi de la justice sociale pas plus d'ailleurs qu'un Etat bureaucratique et
une administration omniprésente ne sont les "amis" des salariés les
plus précarisés. Relisons Proudhon ! De vouloir réconcilier la France et
l'Europe notamment sur les enjeux économiques et sociaux (mais déjà
Hollande...). Enfin, si je ne goûte guère l'expression "moralisation de la vie publique", le choix assumé de renouveler "les visages et les usages", de permettre une "rotation aux postes de responsabilité", de s'appuyer autant sur la société civile que sur des professionnels de la politique est aussi à saluer et s'inscrit dans ce mouvement amorcé par la fin du cumul des mandats. Les citoyens rejettent une démocratie confisquée par une caste de spécialistes et veulent la revitaliser en l'ouvrant largement.
Pour ce qui est des outsiders,
force est de constater que les jeunes ont majoritairement voté pour un
programme de rupture (lesechos),
qu'il s'agisse du Front National ou de la France Insoumise de JEan Luc
Mélenchon sans parler de la forte mobilisation des jeunes lors de primaires à
gauche en faveur des propositions de Benoît Hamon (revenu universel perçu comme une
alternative au travail "en miettes" proposé par le marché). Comme aux
dernières élections américaines où un candidat improbable comme Bernie Sanders
sur la base d'un programme socialiste "à la française" (autant dire
une proposition contre-culturelle outre-atlantique) a su rallier à lui une part
importante des jeunes démocrates, malgré son âge et contre la candidate du
"cercle de la raison" que représentait Hillary Clinton, la France
Insoumise et le Front National réveillent et révèlent la révolte et
l'opposition de ceux qui sont aux marges d'une raison historique, de ses
nécessités et de son programme. J'ai même entendu ici et là de belles âmes
s'interroger sur ce que l'on pouvait bien apprendre à l'école aux jeunes pour
qu'ils votent à ce point avec leurs pieds ; Ils ne votent pas avec leurs pieds,
le cercle de raison tant défendu dans la presse sérieuse et les médias
soucieux d'édifier les électeurs/lecteurs/auditeurs/spectateurs sur ce qui est raisonnable ou pas en
matière de programme dans le cadre d'une présidentielle, leur est parfaitement étranger, ils n'en font pas partie et n'y sont pas pour l'instant invités, ceux
qui ont quelque chose à perdre (un poste, un capital, une rente) votent assez
logiquement pour des offres rassurantes et sécurisantes (autrement dit Fillon,
Macron), ceux qui n'ont rien à perdre portent la révolution dans les termes
mêmes du débat où ils s’invitent comme par effraction (sortie de l'euro, fin du
travail, planification écologique, nationalisme et protectionnisme...).
Relisons ici Isou :
"L’externité invente un Hitler, un
Mussolini, comme elle invente un Ferdinand LOp ; et dans un monde de
raison, les jeunes incarnent un monde de déraison, d’animalité, de folie, parce
qu’ils n’en peuvent plus ! le réveil de l’obscurantisme
mystique n’est que la preuve du mensonge ou de la négligence aveugle
des lumières (..) Ne sachant pas quoi bâtir, ni vers quoi avancer, la jeunesse
sait premièrement quoi détruire, de quoi se sauver"
Sérieusement qui peut croire
que la servitude uberisée avec pour horizon des semaines à 50 heures pour sortir tout juste la tête de l'eau
représente un "avenir
désirable" pour des jeunes à qui on demande d'allonger toujours plus
leurs années d'études ? Qui peut croire que prospérité future se fera sur
la paupérisation des jeunes salariés qui représentent par leurs réussites
ou leurs échecs, leur intégration réussie ou non, le visage de la France de
demain ? On peut s'étonner de voir ces jeunes gens se mobiliser pour des
idées que les gens sérieux et responsables considèrent comme inactuelles,
folles, déraisonnables, stupides, voire horriblement romantiques, on ne peut
sous-estimer la fracture importante que leur vote révèle et le choix d'une
partie significative de la jeunesse de prendre fait et cause pour le grand
large dissident face la morale économique et sociale de ses aînés. Emmanuel
Macron affirme vouloir réconcilier tous les français, ceux des centre-ville,
des banlieues et des territoires périurbains, voilà un projet tout à fait
estimable à condition de prendre en compte la contestation exprimée par les
jeunes à travers leur vote pour des propositions radicales. La rigueur
budgétaire n’est certes pas l’austérité, la « flexisécurité » (que
tout le monde cherche sans jamais la trouver) n’est en rien la loi du plus fort
contre le plus faible, que les marchés soient rassurés par l’élection de
Monsieur Macron, ne fait pas pour autant de celui-ci un « agent du grand
capital » même si leur soulagement laisse rêveur quant aux marges de manœuvre réelles dont son gouvernement disposera pour mener des réformes ambitieuses (et
donc coûteuses) en direction de ceux qui sont le plus éloignés du marché et de
sa relative prospérité (car peu partagée)… mais souvenons de ces propos pleins
de sagesse du génial Alfred Sauvy :
« Toujours est-il que les jeunes sont
là (….) Plus d’un contemporain prend, certes, intérêt à la jeunesse, bon sujet
qui assure de facile succès. (…) Les tricheurs ne sont pas les adolescents d’aujourd’hui,
ce sont les adultes qui leur ferment les portes, s’opposent dans leur égoïsme
aveugle, à un agrandissement du cercle économique et social, qu’il s’agisse de
logements ou d’emplois. Et pourtant les
adultes ont un vif intérêt à ouvrir ces portes : intérêt matériel même,
dirons-nous, que les plus endurcis devraient comprendre. Ce sont les jeunes qui
paieront les profits, les rentes, les retraites qui s’escomptent ou se
promettent aujourd’hui sans réflexion, sans calcul à l’échelle nationale. Ils
ne les paieront cependant que s’ils sont en état de le faire et donc de
produire. Ce sont également les jeunes qui « renfloueront » les
commerçants en surnombre, à condition toutefois qu’ils soient orientés vers des
professions de haute productivité.
Si l’accueil n’est pas organisé, si les
portes restent fermées, les jeunes sauront les forcer de vigoureux coups d’épaules.
(…) La jeunesse ne se laissera pas étouffer. Si nous essayions de le faire, si
nous restions dans nos vieilles méthodes, dans nos vieilles idées, nos vieilles
maisons, les jeunes feraient éclater tout le système. (…) il y a en somme deux
façons de nous mettre en mouvement. Effort de prévoyance de la part des adultes ;
effort de traction en quelque sorte, c’est la bonne solution ; effort de
poussée des jeunes, qui ne se fera pas sans désordre et violences »
(Alfred Sauvy, La montée des jeunes, 1959, Calman-Lévy)
« Deux façons de nous mettre en
mouvement »…et en marche ! Quelle politique pour la jeunesse avec
Emmanuel Macron ? peu de choses pour l’instant, le bilan du quinquennat
qui s’achève placé pourtant sous le signe des jeunes n’est guère brillant en la
matière. Les débats lors de la primaire à gauche ont permis d’apporter des
contributions inattendues comme celle du revenu universel. L’idée chez Benoît Hamon
répondait à une conception malthusienne de l’économie (une fin du travail à
laquelle même Jeremy Rifkin ne croît plus) et l’impossibilité dans un avenir
proche pour le marché de fournir le plein emploi pour tous les agents
économiques ; il proposait sur cette base erronée d’accentuer les politiques de redistribution, à destination
d'un nombre accru d’individus, sous la forme d'une allocation universelle destinée à palier un travail salarié en voix de raréfaction ou encore de partager les emplois restants en réduisant davantage la durée légale du travail. Évidemment Sauvy,
Isou ont déjà répondu en leur temps à ce malthusianisme : l’offre est en
renouvellement incessant en raison même de l’inventivité et de la créativité humaine,
le travail disponible à un moment donné est à l'image des demandes et des offres qui se cherchent et se répondent. Les usines sans ouvriers (automation) étaient déjà annoncées dès la fin des années 40, on s’inquiétait :
que vont devenir ces masses désœuvrées ? La révolution numérique détruit aujourd’hui des emplois et en crée d’autres, elle libère du temps libre où chacun se
livre à des activités électives, gratuitement, qui peuvent ouvrir à la création
d’un marché, être transformées en emplois (cf L’économie nucléaire) ou fournir
un complément de revenu. Ce qui aurait du constituer une ligne réformatrice à
gauche, la lutte pour la qualité des conditions de travail et des emplois
de qualité, se trouvait dés lors abandonné car plus en phase avec un mouvement
historique supposé de disparition du travail salarié. Mais ce qui était
difficilement défendable sur un plan économique devenait bien plus attractif et pertinent sur un plan social ; Jean Luc Mélenchon ne s’y est pas trompé qui a repris,
revue et corrigée, cette proposition en une allocation autonomie/jeunesse (800 euros par mois) actant de fait « l’angle mort » des politiques sociales en France pour
les 18/25 ans. Cette autonomie qui leur permettrait d’échapper à l’arbitraire
économique de la naissance (les parents qui peuvent soutenir leurs enfants ou
pas), à la nécessité de s’épuiser dans des petits jobs au lieu de se consacrer
à des projets plus personnels et créatifs (études, vie associative, projet
entrepreneurial) a été malgré tout à l’agenda des candidats de gauche et
mérite mieux que le silence du sérieux économique qui occupe les esprits depuis
hier soir. Difficile pour un candidat socialiste qui affiche dans son programme
« la fin du travail » d’imaginer même l’hypothèse d’un Crédit de
lancement pour des jeunes créateurs qui n’ont pas la confiance des banques ou des parents argentés ; cela serait sans doute plus aisé pour la majorité En
marche d'appuyer une telle proposition qui pourrait ainsi réconcilier la jeunesse dissidente et le marché en
lui permettant d’y exercer ses talents et son inventivité avec l’appui
conséquent d’un financement public. Pour finir La france insoumise proposait
de ramener l’âge du droit de vote à 16 ans, proposition qui a suscité sourire
condescendant et raillerie chez certains. Au regard de la participation des
jeunes au premier tour de cette élection, on comprenait que c’était surtout le
vote critique et oppositionnel de ce segment de la jeunesse que les amusés
redoutaient le plus. Cela n’a donc rien d’une mesure gadget et mériterait d’être
examiné avec sérieux. Enfin « l’inflation scolaire » très marquée à
gauche (scolarisation obligatoire de 3 à 18 ans, et Master 2 pour tous, à
savoir près de 30% d’une vie humaine encadrée par l’Etat) gagnerait à être
inversée ; le candidat moderne qu’a voulu être Monsieur Macron pourra-t-il
accepter, une fois Président, qu’à l’heure de la révolution numérique on
continue à concevoir la transmission du savoir, l’instruction publique, comme on
le faisait à l’époque de l’adoption de la loi Langevin-Vallon (1947) ? Le
travail salarié a connu des gains de productivité conséquents en raison des mutations
technologiques autorisant la gauche à revendiquer une réduction du temps de
travail, or le système éducatif français (surtout sous la gauche) procède
exactement à l’inverse en étendant toujours plus la contrainte et la servitude
scolaires. Une libéralisation serait là aussi la bienvenue. D’autant mieux
acceptée que l’état, régalien en la matière, y permettrait un enseignement réduit en durée permettant à chaque jeune d'entrer, armé d'une culture de haut niveau débarrassée des vacuités pédagogiques, dans la vie, avec un avantage comparatif que bien des concurrents installés (et dont on retrouve certains représentants parmi les soutiens à Monsieur Macron) ne possèdent pas (ou plus !).