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mercredi 28 janvier 2015
lundi 19 janvier 2015
samedi 17 janvier 2015
mercredi 14 janvier 2015
L'ETAT COMME PROBLEME ET COMME PUNITION
"Seul le gouvernement
obtient ses revenus par le biais de la Coercition et de la violence — c’est-à-dire
par la menace directe de saisie ou d’emprisonnement si le paiement n’est pas
réalisé. Ce prélèvement coercitif est l’«impôt». En second lieu, à l’exclusion
des criminels hors-la-loi, seul le gouvernement peut utiliser ses ressources
financières pour perpétrer des actes d’agression contre ses sujets, ou ceux d’un autre État ; seul
le gouvernement peut interdire la pornographie, contraindre la population à
respecter une célébration religieuse, ou emprisonner des gens pour avoir vendu
des biens à un prix supérieur à celui que le gouvernement estime juste. Ces deux
distinctions, naturellement, peuvent être résumées de la manière suivante : seul
le gouvernement est habilité, dans une société, à transgresser les droits de
propriété de ses sujets, que ce soit pour extorquer des revenus, pour imposer
un code moral ou pour assassiner ceux avec lesquels il se trouve en désaccord.
En outre, tous les gouvernements, même le moins despotique d’entre eux, ont toujours
obtenu l’essentiel de leurs revenus grâce à leur pouvoir coercitif
d’imposition. Et historiquement, les gouvernements sont coupables et
responsables de l’écrasante majorité des cas d’esclavage et des meurtres de masse.
Ainsi, comme nous avons déjà évoqué que l’idée centrale de la philosophie
libertarienne est de s’opposer à toute forme d’agression contre les droits de
propriété et les droits de l’individu, le libertarien conteste nécessairement
l’institution étatique comme étant intrinsèquement, et de manière accablante,
le pire ennemi de ces droits.
Il
existe une autre raison pour laquelle la violence étatique s’est révélée bien
plus redoutable que celle causée par des criminels privés, une autre
explication que la simple taille de cette organisation ou que celle liée à la formidable
capacité qu’ont ses dirigeants de mobiliser et de centraliser des ressources.
La raison réside dans l’absence totale de tout contre-pouvoir à la prédation de
l’État, un contre-pouvoir qui existe bien lorsque l’on doit s’inquiéter d’un
agresseur ou de la Mafia. Afin de se protéger des criminels privés, nous avons
confié cette mission à l’État et à la police ; mais qui nous
protège de l’État lui-même ? Personne. Parce qu’une autre caractéristique fondamentale
de l’État est qu’il impose le monopole du service de la sécurité ;l’État
s’arroge le quasi-monopole de la violence et se proclame autorité suprême de
décision de la société. Si nous n’apprécions pas les décisions des tribunaux
étatiques, par exemple, il n’existe pas d’autres entités de protection
auxquelles nous pourrions recourir."
MURAY ROTHBARD
http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2014/11/Renouer-avec-la-libert%C3%A9-Murray-Rothbard.pdf
PS (du blogger) : Dans le contexte français et européen, il existe bien un recours aux nuisances de l’État nation ; celui-ci en effet reste aux mains de gouvernements partisans souvent peu soucieux des libertés individuelles, il obéit à des objectifs clientélistes ou à l'arbitraire du maître du moment ; la Cour Européenne des Droits de l'Homme est un contre-pouvoir salutaire encore trop peu présent dans nos discussions hexagonales ; ceux qui doutent à raison ou à tort du bien fondé des instances européennes (qui sont loin d'être parfaites !) devraient s'interroger sur les menaces que la fièvre sécuritaire du gouvernement Valls, validée par l'Assemblée nationale dans une unanimité inquiétante, fait peser sur les libertés publiques et privées. Sont-ils prêts à sacrifier au "risque zéro" et la "guerre contre le terrorisme" leurs droits et libertés ? Plus que jamais la construction politique de l’Europe apparaît comme la meilleure protection du citoyen contre la puissance de coercition de l’État et de son despotisme national.
lundi 12 janvier 2015
OUTSIDERS : sous le signe de la dialectique négative
- « Les révolutions nous paraissent tantôt souhaitables, tantôt odieuses, selon que leurs principes sont ou non les nôtres, Elles ont cependant toutes une vertu, inhérente à leur élan: elles poussent en avant les vrais jeunes. J'abhorre le nazisme. Mais comme la Révolution française, à laquelle on rougit de la comparer, la révolution nazie a mis aux commandes, que ce soit à la tête des troupes ou à la tête de l'État, des hommes qui, parce qu'ils avaient un cerveau frais et n'avaient pas été formés aux routines scolaires, étaient capables de comprendre "le surprenant et le nouveau". Nous ne leur opposions guère que des messieurs chenus ou de jeunes vieillards »
- Marc Bloch, L'étrange défaite, 1946
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