Pour la jeunesse seules toutes les utopies sont valables,
parce qu’elles marquent autant de possibilités d’élargissement du
« meilleur » égal au sauvetage de sa bicaténation.
(… ) Les croyances ont accompli toutes les utopies qui
paraissaient irréalisables aux internes du trafic parce que les externes
avaient des intérêts dans cette croyance, contre une société qui ne leur
appartenait pas, et qui avait déjà ses intérêts (..) il y avait toujours une couche d’externes (la jeune génération) qui était obligée de voir plus loin, ou de
voir en arrière (en tout cas de voir à côté) afin de vivre : avoir le
droit de rompre le bicaténage et d’affirmer son existence dans le standing
borné.
En luttant pour l’imposer et s’imposer (...) dans le
circuit, toute génération réalise l’histoire. De cette manière toute couche
d’externes échappe à l’histoire (comme fatalité de l’acquis) et la façonne . Le paradis d’une génération
est l’accomplissement, la mise en marche économique, de ses créations.
ISIDORE ISOU
Le SOULEVEMENT DE LA JEUNESSE TOME 2
LA DYNAMIQUE DE LA CREATIVITE PURE ET DETOURNEE (1949 ) cICK 1971 p. 63
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