mercredi 26 décembre 2018

PETITE LICENCE UCHRONIQUE : LENINE ET LES GILETS JAUNES....

La multiplication des réserves (indispositions, gènes, nausées..) de la "gauche intellectuelle et prescriptrice d'opinion" (hum...hum...les "assis" et leur '"morale" ?) à l'endroit du mouvement des Gilets Jaunes désormais suspecté des pires tares (I C I) nous oblige à relire nos classiques de la contestation sociale  et à affirmer plus encore notre total soutien à ce mouvement populaire qui, authentiquement externiste, malgré ses faiblesses, pose de manière brûlante la Question sociale en des termes inattendus que beaucoup de nos "internes", perplexes, préfèrent balayer d'un revers méprisant : 
"Croire que la révolution sociale soit concevable sans insurrections des petites nations dans les colonies et en Europe, sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c'est répudier la révolution sociale. C'est s'imaginer qu'une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu'une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l'impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale ! C'est seulement en procédant de ce point de vue pédantesque et ridicule qu'on pouvait qualifier injurieusement de "putsch" l'insurrection irlandaise.
Quiconque attend une révolution sociale "pure" ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n'est qu'un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu'est une véritable révolution.
La révolution russe de 1905 a été une révolution démocratique bourgeoise. Elle a consisté en une série de batailles livrées par toutes les classes, groupes et éléments mécontents de la population. Parmi eux, il y avait des masses aux préjugés les plus barbares, luttant pour les objectifs les plus vagues et les plus fantastiques, il y avait des groupuscules qui recevaient de l'argent japonais, il y avait des spéculateurs et des aventuriers, etc. Objectivement, le mouvement des masses ébranlait le tsarisme et frayait la voie à la démocratie, et c'est pourquoi les ouvriers conscients étaient à sa tête."
Lénine : sur l'insurrection irlandaise (I C I)

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