L'actualité offre quelques télescopages savoureux qui donnent bien la mesure "artérielle" des urgences de ce pays devenu sourd et aveugle devant une jeunesse qui cherche en vain une fenêtre ouverte vers un ailleurs : tandis que les faits-divers violents au sein même des lycées sonnent le glas des prétentions de la droite à régler définitivement "incivilités" et "insécurité", les partenaires sociaux se préparent pour ce qui est annoncé comme "le grand chantier" de cette année 2010. Les postures se disputent les unes des journaux, chacun jouant son rôle sans conviction, dans un moralisme routinier : les inégalités sociales ma bonne dame, c'est terrible ! voilà la raison de tant de violence juvénile se lamente une dame patronnesse encartée gauche bien dans ses certitudes faisandées. Que non ! ce sont les parents démissionnaires, assistés, à qui il faudrait derechef couper les allocations familiales afin que ces parasites assurent enfin leurs responsabilités parentales lui oppose un jeune cadre qui a réussi et qui ne comprend pas que d'autres puissent "rater".. A ceux qui les plaignent comme à ceux qui les accablent (l'ensemble communiant dans une même impuissance essentielle à comprendre et à agir), il faudrait sans doute faire remarquer que les principaux concernés n'en demandent pas tant, et qu'ils n'ont finalement besoin que des armes, réelles, matérielles et de la confiance accordée par leurs ainés pour se réaliser et entrer de plain-pied pacifiquement dans la société comme des pairs reconnus.
La gauche est bien dans son rôle quand elle souligne la faillite du tout "sécuritaire", le "flic" comme seule réponse à une ce qui reste un problème social qui nous concerne tous et qui à ce jour demeure sans solution. Mais que nous propose donc la gauche "radicale" ou "réformiste" incapable de dépasser quelques fondamentaux (Rousseau, Marx) qui ne sont plus nécessairement les plus pertinents pour aborder ces conduites transgressives et leur donner une issue sociale ? Qu'attendre d'une gauche qui demande toujours plus de moyens (financiers et humains) pour soutenir une Education Nationale surbureaucratisée incapable d'assurer les missions que la société lui a confiées et ce sans jamais s'interroger sur les raisons de cette inefficacité qui désormais est connue de tous ? Où finira-t-elle par se perdre cette jeunesse qui doit se découvrir aujourd'hui si seule... Que doit-elle penser des ainés avant tout affairés à l'épineuse réforme de leurs retraites (sujet certes important) quand elle ne sait pas même quand elle pourra entrer dans la vie active, avec quelle formation "bidon" ou quel diplôme "pour rire", à quelles conditions et pour quelles sordides perspectives ?
La gauche est bien dans son rôle quand elle souligne la faillite du tout "sécuritaire", le "flic" comme seule réponse à une ce qui reste un problème social qui nous concerne tous et qui à ce jour demeure sans solution. Mais que nous propose donc la gauche "radicale" ou "réformiste" incapable de dépasser quelques fondamentaux (Rousseau, Marx) qui ne sont plus nécessairement les plus pertinents pour aborder ces conduites transgressives et leur donner une issue sociale ? Qu'attendre d'une gauche qui demande toujours plus de moyens (financiers et humains) pour soutenir une Education Nationale surbureaucratisée incapable d'assurer les missions que la société lui a confiées et ce sans jamais s'interroger sur les raisons de cette inefficacité qui désormais est connue de tous ? Où finira-t-elle par se perdre cette jeunesse qui doit se découvrir aujourd'hui si seule... Que doit-elle penser des ainés avant tout affairés à l'épineuse réforme de leurs retraites (sujet certes important) quand elle ne sait pas même quand elle pourra entrer dans la vie active, avec quelle formation "bidon" ou quel diplôme "pour rire", à quelles conditions et pour quelles sordides perspectives ?
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