dimanche 4 décembre 2016

NEWS FROM ACQUAVIVA : CRU SECOND COMING NOW AVAIBLE WITH PAULINE OLIVEROS & IONE, DENIS DUFOUR, BROUTIN, FRANCOIS POYET, GIL WOLMAN...

                                                            



GET YOUR COPY AT info@laplaquetournante.com (200 euros for DELUXE VERSION LIMITED TO 30, act fast !!! and 30 euros for ordinary version)
OFFICIAL RELEASE AT THE Hamburger Bahnhof DURING THE ART BOOK FAIR '"FRIENDS WITH BOOKS" (9, 10, 11 décember 2016) 


more infoS HERE

vendredi 4 novembre 2016

BERNARD HEIDSIECK PLUS ACTUEL QUE JAMAIS, A VOIR A BERLIN A L'INITIATIVE DE LA PLAQUE TOURNANTE ET DE LA GALERIE JORDAN/SEYDOUX

                                                                                                         

Bernard Heidsieck’s Vaduz Map - Limited Edition - Editeur Galerie Natalie Seroussi



Bernard Heidsieck, the « Vaduz » poem and the migratory crisis


Exhibition + Event on Saturday, 5th November 2016, 3-8 pm

Artworks and books by Bernard Heidsieck (1928-2014) will be on display in the gallery.

Event starts at 5 pm:

- Performance: Loré Lixenberg, mezzo-soprano, performs Bernard Heidsieck’s « Poème-Partition D3Z, sur 7 Métasignes de Jean Degottex » (1961)

- Video: Bernard Heidsieck performing « Vaduz » (1974, 12’), from Frédéric Acquaviva’s film « Tout autour de Bernard Heidsieck » (2002-2013, 119’)

- Open discussion: In his poem « Vaduz », Heidsieck starts from Vaduz, capital of Liechtenstein, and lists one by one all the peoples and ethnic groups that can be find all around. Both a great humanist work and an extreme experiment of poetry-action, how can it be used as a tool to reflect on the current migratory situation?

curated by La Plaque Tournante (Frédéric Acquaviva & Loré Lixenberg) and Galerie Jordan/Seydoux

with the friendly support of the Institut français Allemagne

http://www.jordan-seydoux.com/

lundi 31 octobre 2016

LA RETOUR DU "Péril JEUNE" !


"Vos enfants sont-ils Zemmour, Dieudonné ou Michéa ?

Identitaires, djihadistes ou réacs... Le journaliste Alexandre Devecchio fait dans "Les Nouveaux Enfants du siècle" un sombre état des lieux des jeunesses..."

la suite ICI (LE POINT)


"L'idée d'avoir la gueule de nos parents est suffisamment insoutenable pour que nous nous méfiions de leur sagesse. Nous sommes d'accord avec tout ce qui a lutté et lutte encore depuis le début du monde. Notre orthodoxie est assez forte pour embrasser toutes les hérésies imaginables ; même celles de nos pères. Mais si on est incapable de nous aider, qu'on cesse de nous prêcher l'exemple du passé et de ses défaites. Nous ne blesserons personne ; ne vous blessez pas en heurtant le tranchée de notre montée."
Mise en Garde, ION, 1952

lundi 24 octobre 2016

UN HYMNE FRATERNITAIRE POUR NOTRE TEMPS ; tout autour, tout autour....


(évacuation jungle de Calais, le 24.10.2016, source Ouest France)

dimanche 4 septembre 2016

NEWS FROM ROLAND SABATIER, ANNE CATHERINE CARON & HUGO BERNARD


Hugo BERNARD Anne-Catherine CARON
Roland SABATIER
TRE MOMENTI DEL LETTRISMO
A cura di Carlotta Cernigliaro
VILLA CERNIGLIARO, 
Sala dei Poeti, Italie - 13817 Sordevolo Bi, 
via Clemente Vercellone 4 
 
Tel. 015.2562174
18 settembre / 18 ottobre 2016
Venerdì e sabato, ore 14.30 - 19,00
domenica, ore 11.00 - 21.00

vendredi 19 août 2016

NEWS FROM MEXICO : UNE BIBLIOTHEQUE CREATIVE, UN MANIFESTE D'ISOU QUI S'AFFICHE ET SE LIT !





photographies courtesy of monica amieva and victor del moral
For more informations about the activities of the Aeromoto Bibliotheca Publica (Mexico) visit their site HERE and HERE

lundi 8 août 2016

BEFORE I DIE.... I WANT TO SEE ALL THE LETTRIST ARTISTS OCCUPY AT LEAST FOR A WEEK ALL THE RAILWAYS STATIONS IN THE WORLD (TO SHOW US A PARADISIAC WAY)


La SNCF a installé, lundi, dans le hall de la gare de Lyon, à Paris, l'œuvre d'art collaborative « Before I die I want to... ». Sur ce tableau noir, chacun écrit ce qu'il souhaiterait faire avant de mourir. Une installation qui tombe au mauvais moment.

« Avant de mourir… je voudrais… ». Depuis lundi soir, les passants de la gare de Lyon, à Paris, peuvent inscrire à la craie sur un tableau noir ce qu'ils souhaiteraient faire avant leur mort. Cette œuvre d'art collaborative fait partie d'un projet né en 2011 à La Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, initié par Candy Chang, une artiste américano-taiwanaise. (la suite de l'article)



dimanche 3 juillet 2016

A PROPOS DES ARTICLES DE SERGE REVZANI ET DE PAUL HENRI MOINET

Un spectre hante le vieux monde... le soulèvement de la jeunesse ! Isou par intermittences se rappelle à nos contemporains, je me souviens d'une époque où son nom suscitait un sourire amusé ou une indifférence tout en suffisance... ici ou là on se prend désormais à envisager le plus sérieusement du monde les thèses lettristes en matière politique (et qui sait demain en matière artistique ?) et à prendre la mesure de leur étonnante actualité dans un monde qui par tant d'aspects n'a plus rien à voir celui de l'après-guerre. Et pourtant.. deux tribunes récentes réinscrivent cette perspective insurrectionnelle dans les débats du moment. Serge Revzani d'abord qui dans ses premières années a côtoyé les lettristes à Saint-Germain des Près et qui dans une tribune publiée sur le site du Monde évoque le lettrisme comme "une manière infantile de contester en surenchérissant par le vide, l'absurde de la génération poétique" ; voilà qui est sans doute  réducteur pour un mouvement qui entendait surtout promouvoir un "nouvel objet esthétique" tant sur plan plastique que poétique, loin des arguments crypto-dadaïstes sur la destruction d'un langage en "crise" et la mise en cause de sa rationalité porteuse de toutes les idéologies meurtrières. Par contre c'est sur le plan politique que Revzany avec des formules particulièrement inspirées prête au lettrisme et à ISou des visées qui n'étaient aucunement les siennes ; certes Isou annonce un "soulèvement mondial" de la jeunesse mais ce n'est en rien un appel romantique à la violence rédemptrice, à la table rase de toutes les injustices, au tout ou rien qui nourrira la prose romantique et révolutionnaire des situationnistes. Le programme du Soulèvement de la jeunesse entendait donner aux jeunes mieux et plus que le rôle de simple négatif de la grande histoire : l'émancipation, une reconnaissance politique, sociale, économique. Il anticipait des problématiques qui de mai 68 à aujourd'hui ont connu diverses réponses de la part des acteurs institutionnels, plus ou moins courageuses et satisfaisantes, et qui périodiquement inquiètent le monde de ceux qui ont "quelque chose à perdre".  La jeunesse insurgée ne présente plus les visages avenants du gauchisme sympathique, elle recourt à la violence, à la "terreur", elle surgit de plus en plus imprévisible dans ses formes sur une scène officielle bloquée, occupée en effet par des "vieillards", de gauche comme de droite, pour qui "l'argent travaille" et qui se soucient peu, à tort, des conditions dégradées qui marquent "l'entrée dans la vie" des nouvelles générations vouées à "galérer" toujours plus pour obtenir les mêmes "biens" que leurs aînés  (emploi, reconnaissance, logement, santé...). Il y a un bien un "gai savoir" ironique et amer de la jeunesse, partout ils savent que leur marginalité va aller grandissante même quand leurs aînés feignent de célébrer sous la forme d'une vision surjouée et publicitaire l'injonction à un "jeunisme" perpétuel qui tient toujours plus à distance de leurs ambitions les jeunes réels. Véritable "stupéfiant" des "retraités qui gouvernent ce monde", ce jeunisme managériale peine à masquer la lutte des places qui sévit en amont, d'autant plus brutale que les jeunes "écœurés" désertent les rendez-vous électoraux, qui confortent une véritable fracture générationnelle ; la Seine-Saint Denis est à la fois le département le plus jeune et le plus pauvre, il représente l'avant-garde d'une génération où les appartenances de classe jouent certes encore le rôle d'un correctif et d'un modérateur mais ne sont sans doute plus en mesure de contenir les frustrations d'une jeunesse qui doit endurer un "bizutage" toujours plus long en attendant d'accéder aux miettes que ses aînés daigneront bien lui accorder. Revzani joue le rôle d'un "lanceur d'alerte" qui pressent un "ensauvagement" (sans doute fait-il allusion aux attentats de cette année et à la séduction qu'exerce l'islam politique) de la jeunesse, privée de perspective et de futur, qui n'aura d'autre alternative que de prendre par la violence les places, les rentes et les statuts qui lui sont refusés, en suivant de fait les options les plus radicales. 
Paul Henri Moinet offre à l'article de Revzani une réponse en forme de facétie : la jeunesse est une énigme irréductible, elle échappe à tous les programmes, toutes les réductions, tous les slogans, ou plutôt les épouse pour mieux s'en jouer, dans un anarchisme fondamental qui la rend rétive à toutes les causes qu'elle peut épouser, plus encore "la jeunesse (serait) une fable racontée par les vieux". Et de citer longuement Rimbaud ("Mauvais sang") dans son verbe remarquable. Mais n'est-ce pas là encore une fiction que se racontent ceux qui n'ont pas à partager les vicissitudes d'un âge sur lequel ils fantasment du haut d'un romantisme de "vieux combattant" pleinement intégré ? Si la jeunesse est-une énigme insoluble, il n'y a qu'un errement sans fin autour d'elle et de ses facéties railleuses par lesquelles elle sait préserver un négatif sauvage dans toute sa pureté qui n'a ainsi jamais à prendre sa place dans l'histoire concrète. Mais les problèmes actuels des plus jeunes n'ont rien de poétique et de métaphysique, et la colère qu'ils expriment n'est en rien abstraite ; les voies qu'elles empruntent sont d'autant plus cruelles qu'elles renforcent souvent ce vieux monde dont les jeunes veulent justement se libérer  (déjà les lettristes en appelant à la libération des jeunes miliciens en 1950 soulignaient combien le "vieux monde" résistant autant que collaborationniste avaient offert aux jeunes l'illusion d'une libération qui n'est jamais venue). Ce soulèvement redouté autant qu'énigmatique constitue notre horizon politique probable et les lettristes n'étaient en rien "innocents" quand ils avançaient notamment à travers la candidature de Maurice Lemaitre aux élections législatives de 1967 un programme ambitieux de réformes dont la finalité était comme Isou l'a maintes fois souligné de prévenir et d'éviter toute issue révolutionnaire aux problèmes rencontrés par la jeunesse. N'en déplaise aux romantiques incurables, ce devenir révolutionnaire de la jeunesse n'est jamais ni pour la société alors ébranlée, ni même pour la jeunesse insurgée, une issue. Les jeunesses national-socialistes passé l'ivresse de la conquête et de l'épopée sont renvoyées dans les ruines d'un pays coupé en deux, les apprentis djihadistes servent de "bombes humaines" à des vieilles barbes dont les rêves théocratiques n'offrent à la jeunesse que la servitude ou la mort, le socialisme réel nourrit une bureaucratie d'Etat sur la misère et le malheur de tous... Chaque système produit son opposition, son externité, et notamment la révolte de ses jeunes, qui se soulèvent à la mesure des obstacles qu'ils ont à surmonter. Les soulèvements de la jeunesse interrogent ainsi de manière aiguë la manière dont toute société, à commencer par la notre, fonctionne : quelle place pour ceux qui arrivent, quelle solidarité avec la génération qui vient et qui plus que toute autre devra à la fois relever des défis sociaux et économiques grandement dus à l'imprévoyance de ses aînés. On peut toujours se réfugier dans le mythe d'une "jeunesse en révolte" et passer son chemin, c'est oublier que cette révolte s'enracine dans des expériences subjectives qui finissent par former objectivement des points de crispation et de colère : logement inaccessible (voir le collectif jeudi noir ), études interminables dont les débouchés sont sans commune mesure avec les efforts déployés pendant des années, autonomie matérielle renvoyée aux appartenances de classe (pas de revenu de minimum d'existence à l'ordre du jour, tant mieux pour ceux favorisés par la loterie de la naissance, tant pis pour les autres), invisibilisation par des logiques endogamiques et d'entre-soi qui grippent la vie démocratique (voir les discussions interminables autour du non-cumul des mandats), exploitation économique tout à fait dans l'air du temps (stages non rémunérés à répétition, suggestion d'un salaire "jeune" en deçà du SMIC habituel, quel âge ont ceux qui préconisent un pareil traitement "social" du chômage ?), et je ne parle pas de ceux qui cumulent les critères pénalisants, les outsiders malgré eux, parce qu'ils n'habitent pas le bon quartier, parce que leur prénom ne sied pas à l'oreille de l'employeur... Voilà bien qui devrait dans leur intérêt même faire réfléchir les "vieillards" en poste car leur prospérité comme celle de l'ensemble de la société dépend des politiques inclusives qui seules permettront à la jeunesse de dépasser une "révolte métaphysique" tout en négativité pour trouver pleinement sa place dans cette société qui ressemble de plus en plus à un camp retranché. Plutôt que de s'interroger sur l'énigme insoluble d'une jeunesse en perpétuelle révolte, Paul Henri Moinet devrait sans doute envisager la problématique sous un angle politique et économique (puisque sa tribune est publiée sur le site du Nouvel Economiste) ; que Faire ? tout est à faire, les problèmes rencontrés par les jeunes dans leur parcours d'intégration n'ont rien d'abstrait et appellent au contraire des politiques audacieuses et nouvelles, et donc un premier pas qui doit être fait par ceux qui ont le pouvoir politique, économique et social, en direction de ceux qui "n'ayant rien n'ont rien à perdre".

http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/18/la-jeunesse-brusquement-comme-electrisee-se-soulevera-joyeuse-dangereuse-folle-impitoyable-sanguinaire_4953399_3232.html
 http://www.lenouveleconomiste.fr/une-jeunesse-apocalyptique-31358/

LA PLAQUE TOURNANTE : TOUJOURS A L'AVANT-GARDE DE L'AVANT-GARDE !





"Some people find it hard to believe that Frédéric Acquaviva and Loré Lixenberg actually live in their exhibition space, and it’s not hard to see why: A former doctor’s office on Sonnenallee in Berlin Neukölln, not only are the walls La Plaque Tournante covered in artwork and ephemera from Acquaviva’s personal archive, but the beds they sometimes sleep on are actually cushy white examining tables. (...)" (la suite sur the creators project)

dimanche 29 mai 2016

GIVE YOUTH A CHANCE : ABOUT THE PAST AND FORTHCOMING UPRISINGS OF THE YOUTH


(text read at La Plaque Tournante, Berlin, june 2015, for the Broutin's retrospective)

 (manifestants, Nantes, avril 2016)
 Lettrist movement remains as the most controversial and the most underated avant-garde of the twentieth century. Even if some of his early members have known a brilliant literary career as Guy Debord, many of them are still considered as minor figures of modern art ; Guy Debord finally gave up the project of a daily life and poetical revolution,  and he’s now a classic of the critical literature, his later writings offer an amazing and misanthropic dismissal of the modern world, from a moral and aestetic point of view ; this negative beauty is now totally recognised by he cultural institutions ; counter-culture engages with the mainstream culture ; that mortal and ultimate accolade of the opponent came in 2013 when the French National Library decided to buy his complete archives. It seems obvious that the post-modern context neutralises the most subversive aspects of the latest avant-gardes coming in the post World War II period  and offers a patrimonial consecration which is more or less a way to express the ending story ; the anti-art, the non-art, are now considered as classics of the mainstream culture.



As it happens for the studies of the French political collaboration during World War II and the Vichy government with the historian Paxton, some incredible light went from the United-States with the publication of the now classical Lipstick Traces of Greil Marcuse in 1989; this book reveals the outsiders of official History ; Greil Marcuse has a truly strange point of view, he sees radical minorities as the manifestation of a theological and mystical spirit, from time to time some heroes start again the secular struggle against the mainstream culture ; below the official institutions History is made by thoses underground figures who leave for a moment  their native underground to change society ;  it was at this time quite new to give such attention to the lettrist group because in France lettrism was seen as a preamble of the International Situationnist, the situationnists were viewed as the ultimate avant-garde who remained the major key to understand the events of May 68 and the conflictual relationships between art and politics from Dada to the sixties, Lettrism seemed to be too interested in art, and not enough in politics in a marxist way ; in the french academic context Lettism group was voluntary ignored because lettrist artists defend aestetical and political point of view breaking with the surrealist and dadaist heritage in a time where the marxist was as said Sartre the  « unsurpassable horizon » ;  there was no alternative to the marxist hegemony in the leftist cultural area. The dadaïst position of the Proletarian kunst manifesto (the german dadaist action with Hausmann and Hulsenbeck) was mainly a call to overcome and refuse the «serious culture » considered as an element of the class domination. In a way Fluxus and the International Situationnist resumed and developped in the sixties the dadaïst anti-art position which was first marginalised by the triumph of the surrealism and his more academic topics (paintings and poetry) during the thirties. The most radical artists in the post world war period were more interested in destroying the artistic justification of the class domination instead of taking part in it, by bringing some new works and creating with a new modernism the newest illusion of the never ending art history. In Potlach number 22 Guy Debord and Gil Wolman revisited their participation to the lettrist movement and the split that ended the case « chaplin » in 1952 :

« The tendency still in the majority saw the creation of new forms as the highest value of all human activity. This belief in formal evolution without cause or end, other than in-itself, is the basis of bourgeois idealism in the arts. (The imbecilic belief in immutable conceptual categories lead some ex-members of the group to an Americanized mysticism.) Drawing conclusions that an idiot such as Malraux didn't dare or know how to draw from essentially similar premises, the Lettrists' rigorous application of the benefits of experience brought about the definitive collapse of this formalist demeanor by taking it to its limit, the giddy acceleration of evolution around emptiness, in a clear break from all human needs. »

The artistic activity was condemned because instead of overcoming the aestetic and social domination of a class, it increases the power of this class and its values against the working class and a universal emancipation : the artistic act is often viewed as a superior use of time meanwhile the rest of society is submitted to the obligation of production, the creative act is considered by artists as orginal and unique against the products of the advanced capitalism that contributes to the misery of daily life…  both Situationism and post dada Fluxus artists tried to escape from the trap of recuperation refusing to produce works that could take place in the museum and the decorum of the an unchanged society. The promotion of traditional culture by Henry Flint, the utopia of an artistic situation outside the world and the language of the modern art wanted to realize a kind of cultural communism by rejecting the heroic and epic figure of the modern artist, who criticizes by his controversial works the social order but takes advantage and benefits of this trangressive position which is the most valorised position in the later capitalism and his fetitchism of the new (« always new » as a law and tradition following Rosenberg) and the subversion.

The main interest of the lettrism in  the mid of the twentieth century was that he claimed to break with this marxist heritage and defend the autonomy of the cutlure and artist area againt the marxist reduction ; When Isou arrived in Paris in 1945 , he wanted to be published by the famous editor Gallimard, literature and arts remain as important as they obey to the principle of creation, he pretended to open a new historical age, he had a clear understanding of general depletion of the occidental and cultural system ; in his programmatic autobiography Agregation of a name and a messiah, he developped largely his view about the ethic of creation and defined for the new generation an ideal of existence and the utopia or fa new society emancipated form the old world and his misery : abundance and joy. The creative act enables a chance to escape from the dailylife misery, it increases the quantum of satisfaction for the artist but also for the whole society, in the isou’s conception the solitatry and creative act must become by subversion or tactical inflitration a social and collective recognised value. That’s why breaking with the marxist heritage, isou’system never considered art as an illusion, alienation or mystification but as a way to join partly a possible paradisiac experience, he insisted often in his polemic texts against the situationnists on the anthropological necessity of aestectic experience. The superiority of the new against the old, a traditional « marker » of modernity, takes with Isou a more theological dimension, the culture shaft needs all its branches, from philosphy, theology until art, sciences and techniques, and each branche has its avant-guarde that goes beyond the limits and broadens the scope of knowledge and practices.

Accordingly as an ultimate and total avant-garde lettrism via his visionnary theoritician pretends to revolutionize each cultural branch ; politically Isou didn’t wait to constitute the lettrist movement to have a political and formative experience ; the sources of his massive Uprising of the youth (three volumes, first published in 1949, second and third 1972 without considering the three supplements and the numerous tracts) come from a critical reading of marxism and liberalism, their historical failure to end social antagonisms but also from his own experience in Romania as member of a sionist left group first, and after as member of a youth communist organisation. Isou as jew  saw in the world War Two II the triumph of fascist organizations, many of them attracted an important part of the youth. His political and economical views bring out the presence of a non-class of individuals, without any status inside the economic circuit. In the early fifties this analysis was a real anticipation of the demographic transformation during the sixties and the seventies of the occidental society with the development of a new class of age : Youth as radical outsider. Isou confirms the presence of an antagonism but deeper and larger than the class warfare from Marx : the outsiders, without rent, political reconnaissance or juridical status, want to be integrated and accepted in the mainstream fields, they aspire to a better place and fight for the right to existence with the insiders who want to keep their place safe ; the insiders want to keep rights, rents, symbolic or material advantages, create barriers to avoid the negative effect of this concurence ; the progressist left saw the extension of mass scholarship (Loi Langevin-Vallon) as a consecration of a right to education meanwhile Isou criticised this obligation as an alienation : instead of creating and producing as free economic actors, the youth lose their best time in new jails called schools, high-schools and universities. The insiders by this way  keep them far away from the better places. Isou assures that a good education reform could give to the students the best of each cultural branch in a short time, to help them to create the best conditions for their social intergration. In his Uprising of the youth isou, - another real anticipation on the sixties -, shows the symbolic violence of an institution that keeps bodies and minds forced to adapt and to wait for a place whereas the youth explore, aspire to new values and a new way of life ; the violence in social conflicts shows above all the violent answer from the outsiders and the way to transform the economic circuit and the social organisation to gain at least a place which was denied to them. The description of social organisation as a field within which conflicts and oppositions construct individual position if now a classical scheme of sociology, especially developped by Pierre Bourdieu to descibe the litterary institution ; it was peviously used as a seminal concept to understand the structure and the nature of employment or in the social sciences (Outsiders by Howar beckman) but in the French post war context dominated by holist and classist analysis, the isou’s formulation (externs versus interns) was too individualist for the left and too interventionalist for the right ; isou was more reformist than revolutionary, he regarded the marxist and fachist revolutions as a social and economical regression for the nations and their populations, but he offered a new explanation ;  he wanted to prevent social disorder by giving the best diagnostic and the exact therapy to avoid violence in history ; as long as society admits its externality, violent uprising, revolution, disorder and delinquency will represent the negative way of affirmation for the outsiders ; Isou doesn’t limit the concept of outsider to describe the social structures of society, he quantifies economicallly the losses and the gains of all those social dysfunctions : the outsiders bring both negativity and creativity following the opportunites given or refused by the insiders ; the counter-culture of the sixites and the seventies represent a good illustration of isou’s theories : the youth  of the proletarian class find in punk culture a way of life, a culture that responds to their aspiration, they organised themselves, created their own marginal economy (label, records, concerts, fanzines)  and ended totally integrated into the mainstream business that first rejected all of them. Their success contributes to transform the culture more effectively than the communist programme and his proletarian struggle.   Isou thought against radical romantism (situationnist and surrealist), he argued that the success of the outsiders was a gain for the whole society ; in today’s policitical rhetoric the lettrist programme promoted some inclusive reforms that included to reduce the time of studies, to give to the youth the right to vote at 18 (21 at that time), a capital to start economic activities… Isou was right when he sublined the conservatism of both left and right regarding to the youth ascending, he tried to value the dynamic brought by the youth meanwhile the insiders are more submitted to routine and accomodation with their situation ; those who have nothing have nothing to lose ! in the fifties such  point of view could only be received as a joke ! The lettrist group tries to promote their programme and ideas through two newspapers The uprising of the youth (1952/1954 founded by Marc O and Yolande de Luart) and the Youth  Front  (founded by Maurice Lemaitre) but Communist party was in France the first political party and the emancipation of the youth wasn’t at all their priority ;  the french tradition of the left refers above all to collective concepts as republican values or class revendications opposite to the individual self affirmation suspected of introducing liberal evil in their collectivist catechism. At last, Isou refused the division between left and right, this cleavage has strongly structured the French political life since the revolution of 1789 ; Isou showed how the outsiders without any attachment, outside the classes, far away from the social center and its norms could follow any movement that enables them to escape from non existence and gives them a future  : in the Front de la jeunesse (1950) was published an article that asked the liberation of militiamen who collaborate in France with nazi troops against the resistance ; the collaboration or the resistance has represented two ways for the externs and the youth to exist as historical subjects and gain a social integration that was materialised by superior level of existence ; each party pretended to represent the only way to satisfy the aspiration of this turbulent and unstable mass who wants to go beyond the limits, to conquer a place left upset by the established order. Surely they fought to maintain old ideas and old people at the same place. Wether the petainist national revolution or the resistance, the youth had always been enlisted by the insiders to their exlusive benefits ; the lettrists called the youth to fight for their own interests : liberation from familial, social, and scholar slavery, and solidarity between all the youth beyond the factual situation of each other. Consequently despite their low audience, the lettrists have always hoped and resaerched to have an influence on the academic world (correspondence wih the demograph Alfred Sauvy) and the political staff (numerous letters to personnalities for exemple to the challenger of François Mitterand, Michel Rocard), they finally participed in elections as Maurice Lemaître, the most implicated in the promotion of the uprisng of the youth, who applies for legislative in 1967 with a reformist programme that clearly announced the events  of may 68. The students disturbances and university strikes from students realised the worrying prophecies made by isou’s manifesto, The paradox was that students were explaining their revolt in a marxist paradigm whereas their acts truly illustrated an insurrection totally new in its forms. For those from the left who were dreaming about a permanent revolution the myth of the youth and its values (the opening to the future, the liberty, the availability due to a floating social position…) have now become  ideas strongly defended by the insiders as the ideal way of life. The perpetual youth is more or less an obligation ; the true outsiders and youth see as in France their economics and social conditions deteriorate and at the same time the insiders who represent the older part of the society, and the more favorised from an economic point of view, are talking about adventure and future ! Jean Pierre Legoff confirms the Isou’s view when in his book Mai 68 the impossible heritage, he notes the importance of the demographic criteria : the sociology of the country radically changed in less than two decades and all the social institutions should have been reformed to avoid a generational clash.

Beyond the idea of youth, the concept of externity can represent an comprehension to the marginalised and dissident individuals, the diversity of ways outsiders follow to affirm their minority status, in opposition to the social norm. Michel Lancelot considered in early seventies lettrists as the father of the counter-culture : the lettrists have always been organised as an active minority, with an organisation (self-edition, non-official and alternative events and manifestations, micro-economical logistic, home-made newspapers, tracts and scandals…) ; there were absolute outsiders, there was no market for the works they proposed, no place for the lettrist poetry on National radio or museum to expose hypergraphic paintings… « condamned » to a clandestine activity looking for handovers and connections with academic area (Paulhan, Michel Tapié…). Very early Isou adopted a tatic of conquest, he would bring the political and revolutionary language in the artistic insitutions, to carry out a new form of beauty and install new artists as tomorrow’s classics. Each outsider, without any romantism, hopes to penetrate the market, his institutions, and change his life by transforming the social organisation, by the reforms or the revolution and redistribuate as a consequence places, pensions and distinctions. With the youth and the avant-garde, the future is the ultimate and decisive social legitimation, that contests the present and its figures devoted in the name of a future that comes as their absolute denial. As the « globalisation » is destroying the previous social structures, the delicate balance negociated after the World War II is now over : in the today capitalism the term of externalisation (outsourcing) is required to designate the new conditions of fragmented labour market between insiders and outsiders ; the urban condition shows similar splits between « territories » mainly gentrified and the perpipheric suburbs where people remain in every sense of the term far away for the best opportunities (work, flat, social services…). The revendication of the outsiders are necessarily more critical than the claims of the insiders, and from this point of view the left political organization has difficulties to relay the aspiration and the urgency of the outsiders because to a certain extent they claim for radical reforms while the insiders are more preoccupied with maintening their standards of living even it leads to exclusion. For exemple many books will be published probably in septembre about the tragic terrorist attack of january in Paris ; Emmanuel todd recently caused great emotion in France when he explainded in his book Who is Charly ? (four journalists of this satiric leftist newspapers were killed during the attack) because everyone wasn’t really Charly ; in fact the charly’s supporters were mainly upper middle class and probably mainly white and urban : in the poorest suburbs many students refused to respect the minute of silence, they contested the right of joking about god, some of them even considered terrorists as heros in order to provoke, immigrant youth didn’t seem concerned by national mourning. The governement adopted typical and conservative reading of the events and political solution : surveillance, restriction of freedoms, tougher juridical sanctions… the government talked about creeping threats, young misfits under bad influence in quasi psychatric terms, they didn’t consider terrorist violence at all and the empathy for it as a political affirmation, a radical opposition and critic coming from the margins against society ; it was a sheer paradox to see the Prime minister, the most neoconservative of the socialist party, getting out of the Hotel Matignon showing the satiric newspaper as a new national flag ; the satiric newspaper, child of the liberterian spirit of may 68, is now an element of the political power and its neoconservative choices : surely Todd is right when he claimed that the insiders were massively Charly’s supporters and that the outsiders were not. The Uprising of the youth is still, and in more effencient way than the hypothesis of a clash civilisation or class warfare, a good paradigm to understand the new radicalities coming from the far right (the national revival in a part of a French youth and in Europa) and the lost territories of the French republic (the transgressive ascending of islamist utopia). It represents also as isou esablished the economical cost of non-inclusive politics, a way to transform society and to constitute a new progressist party.

 

Broutin joined the lettrist group in 1968, it was a surprise for him to read theories that explained the actual students actions in a book published in 1949. Broutin as an artist did a remarkable series of paintings which consists in transcription in his own and typical alphabet of significative passages of homonym and hard to find last volume of the economical Treaty of Isou, Le désir paradiaque et l’externité. Broutin was a representative artist of a new generation that joined the group in the late sixites (Poyet, Gillard, Curtay), typically «externs » without any connexion with the artistic area, they all developped their own artistic identity basing their work on the lettrist concepts and surely receptive to the youth movements of that period ; New artistic horizons needed new artists, each singular style confirms the efficiency and the validity of the theory, Broutin quickly found his way (the meticisation act) ; Broutin has been involved in many actions of the group (publishing, events) he has recently given a more political orientation to his work, in opposition to the conservative reactions in France against the gay civil rights ; his conceptual work Les habitants de new york shows the connections with the contemporary art, considering people living in New-York City as a part of a « living sculpture » ;  even if lettrist artists are above all connected with historical avant-gardes, it’s obious that a part important of their works have much to do (and to propose) with contemporary art.




mardi 3 mai 2016

NEWS FROM ANNE-CATHERINE CARON









ANNE-CATHERINE CARON
du 24 avril au 30 mai 2016
ROMANS ANTI-EXCOORDISTES FILMÉS (2006)
A l’époque où je concevais mon film excoordiste « Corrélations avec l’éternité » (2004) ((voir lien), j’imaginais aussi une série plus modeste mais plus étalée dans le temps où l’obsession du statique devait l’importer sur un cinéma désireux de s’étendre et de fragmenter au-delà de tout infini possible de l’écoulement de la reproduction de l’image.
Renouant avec l’esthétique des Romans infinitésimaux en bandes dont les N° 1 et 2 avaient été présentés dans le cadre de la manifestation, « Il Lettrismo al di là della Femminilitudine », organisée au Musée d’Art Contemporain d’Albisola en 2003, je creuse dans la continuité et dans l’absence de brisure du trait des éléments qui ne s’enchaînent plus mais se juxtaposent en une prose s’inspirant d’une hypergraphie épurée, élémentique dont «  l’écoulement a offert au cinéma une surface dans laquelle celui-ci a pu parcelliser des styles différents.
Aussi bien dans la narration que dans la suggestion, il faut chercher les possibilités de création grâce auxquelles certains individus se sont imposés en combinant les éléments acquis » (I. Isou, Ion, p.56). acc, 2016.

http://galeriedusacdeladame.blogspot.fr/



jeudi 21 avril 2016

MAURICE LEMAITRE A LA PLAQUE TOURNANTE ET SUR FRANCE CULTURE !





http://www.franceculture.fr/emissions/creation-air/maurice-lemaitre-l-enrage-du-lettrisme

mercredi 17 février 2016

NEWS FROM ANNE CATHERINE CARON


APPARITION D’UNE DISPARITION
Film infinitésimal d'Anne-Catherine Caron (2007) constitué d'une unique photographie issue du récital d'Isidore Isou à Milano-Poesia, en juin 1985, à la Rotonda della Besana sur laquelle la réalisatrice énonce des extraits de “La Créatique ou la Novatique” en invitant les cinéphiles à imaginer l'apparition de la disparition du créateur du Lettrisme dans le Cosmos et pour l’Eternité. Psi Production. 2’27’’. Présenté dans la manifestation « 25 ans de Ligh Cone », Paris, 2007.
« Debout au centre de l’immense scène, il commença à improviser ses critiques à l’égard de la poésie incriminée tout en défaisant, très lentement, sa cravate, puis, les uns après les autres, tous ses vêtements. A l’exception de son slip, Isou est alors apparu entièrement nu ». Anne-Catherine Caron, Extraits de “Murmures de femmes autour du Lettrisme, Le Lettrisme au-delà de la Féminitude”, Ed. Zero gravità, 2008.

FILM ROSE D’ACC DANS « DÉBATS SUR LE CINÉMA D'ISOU »
“Film rose”, 2009. Film Supertemporel et infinitésimal (durée variable). Ce film a été réalisé à la suite de l’interprétation, en compagnie de Roland Sabatier du film supertemporel d’Isidore Isou “Débats sur le cinéma”, (1960) le 24 octobre 2009, dans le cadre de “L’Anti-cinéma lettriste” 1952 - 2009, à la Villa Cernigliaro (Vidéo Productions Psi). Il se poursuit dans deux nouvelles séances, durant lesquelles l’animateur lit un texte tout en distribuant des bouts de papier en forme de carré rose, invitant les spectateurs à y inscrire un mot. 
 
du 15 février au 10/11 MARS 2016
Villa Cernigliaro, Sala dei Poeti
Via Clemente Vercellone, 4 - Sordevolo - BI (Italie)