jeudi 31 mars 2011

LE DISQUE, UNE PREMIERE MONDIALE POUR UNE OEUVRE INTERNATIONALE !



Vendredi 1er avril, GMT 17pm (soit 18h à Paris), créations simultanées des 8 parties de Le Disque (2009-2010) à :

- Cabaret Voltaire (Zurich), le lieu historique de la naissance de Dada
- The Old Police Station (Londres), un ancien commissariat
- Machfeld Studio (Wien), un studio d'artistes situé dans un quartier lié à la prostitution
- Palazzo Bertalazone (Turin), un palais baroque du XVII°
- Complice Gallery (Berlin), une galerie d'art sonore
- Casa Lidya Wangalwa (Iwanda), village au Kenya
- Heart Fine Art (Edinburgh), salle de gym personnelle d'une librairie de livres d'artistes
- Brio (New-York), espace avec enceintes à la fois à l'intérieur et à l'extérieur, sur Broadway, où je serai

Pour ceux qui ne seraient pas dans ces villes, vous pouvez en direct, suivre cet évènement de 8h (pour voix, clavecin et électronique) en livestreaming, par ex en France de 18h à 2h du matin :


Chaque partie de 40 minutes sera suivie d'une pause de 20 minutes.

NEW-YORK
12.00-12.05 presentation by Frédéric Acquaviva
12.05-12.45 Ledisquele (#1), 40’, for voices
13.00-13.40 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
14.00-14.40 Disquele (#3), 40’, for electronics
15.00-15.40 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord
16.00-16.40 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
17.00-17.40 Queledis (#6), 40’, for voices and electronics
18.00-18.40 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
19.00-19.40 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
LONDON / The Old Police Station
17.00-17.05 presentation by Charles Webber
17.05-17.45 Disquele (#3), 40’, for electronics
18.00-18.40 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord
19.00-19.40 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
20.00-20.40 Queledis (#6), 40’, for voices and electronicsq
21.00-21.40 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
22.00-22.40 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
23.00-23.40 Ledisquele (#1), 40’, for voices
00.00-00.40 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
EDINBURGH / Heart Fine Art
17.00-17.05 presentation by Paul Robertson
17.05-17.45 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
18.00-18.40 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
19.00-19.40 Ledisquele (#1), 40’, for voices
20.00-20.40 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
21.00-21.40 Disquele (#3), 40’, for electronics
22.00-22.40 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord
23.00-23.40 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
00.00-00.40 Queledis (#6), 40’, for voices and electronics
IWANDA / Casa Lidya Wangalwa
19.00-19.05 presentation by Lidya Wangalwa
19.05-19.45 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
20.00-20.40 Disquele (#3), 40’, for electronics
21.00-21.40 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord
22.00-22.40 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
23.00-23.40 Queledis (#6), 40’, for voices and electronics
00.00-00.40 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
01.00-01.40 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
02.00-02.40 Ledisquele (#1), 40’, for voices
WIEN / Machfeld Studio
18.00-18.05 presentation by Sabine Meier
18.05-18.45 Queledis (#6), 40’, for voices and electronics
19.00-19.40 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
20.00-20.40 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
21.00-21.40 Ledisquele (#1), 40’, for voices
22.00-22.40 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
23.00-23.40 Disquele (#3), 40’, for electronics
00.00-00.40 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord
01.00-01.40 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
BERLIN / Complice Gallery
18.00-18.05 presentation by Sabine Schall and Ingken Wagner
18.05-18.45 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord
19.00-19.40 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
20.00-20.40 Queledis (#6), 40’, for voices and electronics
21.00-21.40 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
22.00-22.40 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
23.00-23.40 Ledisquele (#1), 40’, for voices
00.00-00.40 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
01.00-01.40 Disquele (#3), 40’, for electronics
ZURICH / Cabaret Voltaire
18.00-18.05 presentation by Michaël Hiltbrunner
18.05-18.45 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
19.00-19.40 Ledisquele (#1), 40’, for voices
20.00-20.40 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
21.00-21.40 Disquele (#3), 40’, for electronics
22.00-22.40 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord
23.00-23.40 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
00.00-00.40 Queledis (#6), 40’, for voices and electronics
01.00-01.40 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
TORINO / Palazzo Bertalazone
18.00-18.05 presentation by Fabio Freddi
18.05-18.45 Squeledi (#5), 40’, for harpsichord and electronics
19.00-19.40 Queledis (#6), 40’, for voices and electronics
20.00-20.40 Ueledisq (#7), 40’, for voices, harpsichord and electronics
21.00-21.40 Eledisqu (#8), 40’, for voices, harpsichord and electronics (revisited)
22.00-22.40 Ledisquele (#1), 40’, for voices
23.00-23.40 Edisquel (#2), 40’, for harpsichord
00.00-00.40 Disquele (#3), 40’, for electronics
01.00-01.40 Isqueled (#4), 40’, for voices and harpsichord

dimanche 6 mars 2011

La pensée économique d’Isidore Isou peut être une chance pour le monde par Jim Palette

A lire la contribution de Jim Palette sur La revue des ressources :
http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1922

vendredi 4 mars 2011

LA JEUNESSE TUNISIENNE AU COEUR DES MOBILISATIONS !

"Ces jeunes de Kasserine, Sidi Bouzid, Gafsa, Bizerte, mais aussi Tunis, ont redonné une place centrale au peuple dans la gestion de la transition depuis ce haut lieu de la révolution tunisienne. Un mois et demi après la chute du régime Ben Ali, l'inertie politique et sociale dans laquelle ils voyaient le pays s'enliser leur a fait craindre qu'on ne leur vole leur révolution. Ils sont revenus, déterminés, pour donner voix à leur exaspération."

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/03/04/les-jeunes-de-la-kasbah-reprennent-la-revolution-tunisienne-en-main_1488580_3218.html

GABRIEL POMERAND (1925-1972)

jeudi 3 mars 2011

GUILLAUME ROBIN SUR FRANCE CULTURE


Guillaume Robin, auteur d'un essai récent consacré au lettrisme (Hermann) sera le vendredi 4 mars l'invité d'Alain Veinstein dans le cadre de son émission Du jour au lendemain (23h30/minuit).

mardi 1 mars 2011

QUELLE AMBITION POUR LA JEUNESSE ?

"N’est-il pas nécessaire de donner au citoyen la liberté de se consacrer aux choses de la cité, comme les jurés aujourd’hui ou les citoyens athéniens hier ? N’est-il pas utile de profiter du libre épanouissement des dons de chacun ? C’est vrai, hier ce n’était ni possible ni forcément souhaitable. En France, c’est devenu possible et souhaitable - à cause du chômage de masse, de l’éducation démocratisée, de l’émancipation des femmes - et tout au long du XXIe siècle, les pays développés se tourneront vers ces solutions simples, modernes, justes. Je propose la création d’un revenu citoyen. Il s’agirait d’un revenu garanti à tous, de l’ordre de 850 euros. Autant dire le strict nécessaire. Aucun luxe, tous ceux qui en vivent vous le diront. Mais un socle pour construire une vie digne et libre : ce revenu serait dégressif jusqu’à un niveau de revenus médian, autour de 1 500 euros. Enfin, ce revenu créerait l’engagement moral de poursuivre une activité - travail, formation, bénévolat associatif, engagement politique ou syndical, création artistique. Couplé à une réforme profonde de l’impôt sur le revenu, fusionné avec la CSG, rendu plus progressif et prélevé à la source, ce revenu pourra être versé en temps réel en cas de baisse de revenus, sans les retards désastreux qui sont la règle de nos allocations sociales. Il sera financé largement par un redéploiement d’aides existantes, par des économies de frais d’administration des aides et par des hausses ciblées d’impôts, TVA et tranches supérieures de l’impôt sur le revenu."

Dominique de Vilepin
http://www.liberation.fr/politiques/01012322806-pour-la-dignite-je-propose-la-creation-d-un-revenu-citoyen

La proposition a de quoi surprendre venant d'un ancien ministre qui en son temps avait tenté d'imposer sans succès son contrat premier embauche (CPE) qui promettait aux jeunes une intégration au rabais. Sa proposition est pourtant séduisante (rationalisation et simplification de la redistribution, prise en compte des activités au delà du seul salariat productif) mais à bien y regarder plusieurs points méritent réflexion :

  • sur le plan de la justice sociale : l'approche de l'ancien ministre s'appuie sur la richesse globalement créée pour envisager sa redistribution collective dans la perspective d'un dépassement du salariat ; chaque citoyen « sécurisé » par ce matelas social lui assurant l'essentiel (un toit, des vêtements, l'alimentation) pourrait selon ses inclinations compléter ce revenu de base par une activité salariée, se consacrer à d'autres activités d'utilité sociale ou s'adonner pleinement à ses passions. Ce discours vise à donner place et reconnaissance à des activités jusque là tenues à la marge d'une société fondée sur la raison économique. Elle entend répondre aussi au défi d'un chômage structurel jamais enrayé : le plein emploi de type « industriel » est révolu, il faut changer de paradigme et trouver des modèles alternatifs à un salariat déclinant. En période de pénurie, pourquoi « perdre sa vie et son temps » dans des jobs précaires, à temps partiel pour un salaire de misère ? N'est-il pas plus bénéfique pour l'individu et la société (renforcement de la cohésion sociale, adhésion de l'individu à son activité qui permet d'éviter les effets délétères anomiques du chômage et de la précarité quand le travail constitue la norme) qu'il se consacre à des secteurs où il pourra en effet trouver un épanouissement personnel ? L'idée est en effet séduisante et n'est pas dénuée de pertinence. Cependant, cette égalité minimale garantie fait disparaître la réalité des inégalités spécifiques qui fragmentent la société : les gagnants du système scolaire pourront toujours accéder à un revenu optimal en trouvant les meilleures places sur le marché de l'emploi, les « perdants » qui souhaiteraient accéder à l'espace du salariat sans en avoir les titres devront toujours se contenter des marges « culturelles » ou « sociales » (animateur de quartier ?). Pire encore, on risque de voir ainsi des déterminismes sociaux trouver une justification et une légitimité ; quand le système scolaire interdit par sa sélection l'acquisition des titres nécessaires, quand le marché de l'emploi ne reconnait que ces titres, c'est presque une mystification de parler d'une « liberté », d'une situation sociale choisie alors qu'il s'agit d'une disqualification subie, produit d'une méritocratie scolaire qui gagnerait à être elle-aussi réformée. Par ailleurs, cette égalité de principe doit être interrogée à la lumière de l'équité et de la justice: est-il juste de donner à tous le même revenu quand certains ont sans doute besoin de bien plus en raison des difficultés qu'ils doivent affronter et que d'autres par les revenus qu'ils obtiennent de leur activité économique n'en auront sans doute jamais besoin. Enfin, méfions des effets délétères d'une telle approche : l'accès au salariat a permis aux femmes de gagner leur émancipation, ne risque-t-on pas de les renvoyer à la sphère domestique (les fameux débats actuels sur l'importance de la maternité font froid dans le dos...) en postulant une impossibilité structurelle de leur faire toute leur place sur le marché de l'emploi et en valorisant ainsi des activités "non salariées" ? Les jeunes sans autonomie économique vivent de plus en plus sous la dépendance familiale avec tout l'arbitraire que cela implique (ceux qui sont "bien nés", ceux qui sont "mal nés"...),comment penser sa citoyenneté , pleine, réelle, effective, sans cette autonomie ?

  • - sur le plan économique : l'ancien ministre partage avec la gauche une même logique malthusienne : le volume d'emplois disponibles ne cesse de se réduire comme un peau de chagrin, c'est un processus historique irréversible ; il faut partager la richesse produite et trouver des alternatives à cette raréfaction, réorganiser l'économie et la société. Mais pour créer de la richesse, encore faut-il que des biens et des services puissent être valorisés sur un marché, pour redistribuer encore faut-il produire et vouloir produire (politique économique de croissance) et collecter (politique fiscale). L'état de misère de nombreux citoyens au regard de la richesse globalement créées fait légitimement scandale : sans réponse à cette raréfaction des places valorisées économiquement, les citoyens risquent fort d'être condamnés à ne se contenter que du « salaire minimum » et la France de ressembler à la défunte union soviétique (égalité dans la misère). C'est ce processus historique et les réponses malthusiennes qu'il faut refuser : la seule redistribution n'est en rien garante d'une réelle justice sociale. Le plus étonnant dans cette tribune, c'est que l'ancien ministre semble opposer les activités entre elles : environnement, social, culture et art sont à ses yeux des activités désintéressées, préservées dans leur "pureté" de la raison économique et de ses lois d'airain. Et si a contrario toutes ses initiatives venues de la "gratuité" pouvaient trouver un débouché, être valorisées sur un marché, voire créer de nouveaux marchés (nouvelle offre et nouvelle demande) ? De ce point de vue, il ne saurait y avoir de justice distributive satisfaisante pour tous sans une dynamique de croissance, de multiplication des biens et des services ; il serait donc plus pertinent de mettre en place un Crédit de lancement en direction des jeunes insatisfaits des places et des rentes proposées, qui sont autant de talents qui ne demandent qu'à s'exercer autrement: un Pôle public (puisque le privé ne s'attache qu'aux rentes de la spéculation) avancerait les fonds nécessaires pour démarrer une nouvelle activité économique, en discuterait la pertinence (marché encombré, porteur, novateur ?) en accompagnant le bénéficiaire dans sa mise en oeuvre, sa consolidation ... La réalisation de soi, le succès économique et la création de richesse, dans l'intérêt de tous (emplois, salaires, redistribution) ne sont pas antinomiques, bien au contraire ! NON A LA MISERE ET A LA PENURIE OUI A L ABONDANCE

A lire l'analyse de Denis Clerc : L'idée d'un revenu d'existence, une idée séduisante...et dangereuse http://www.inegalites.fr/IMG/pdf/Clerc.pdf